❝ ━ 𝐈𝐅 𝐘𝐎𝐔 𝐖𝐀𝐍𝐓 𝐓𝐎 𝐒𝐄𝐄 𝐒𝐓𝐑𝐀𝐍𝐆𝐄 𝐓𝐇𝐈𝐍𝐆𝐒
I have the power to show them to you. ✩ ⋆ ∘ ✧ ❞
ou l'histoire dans laquelle un lycéen aux pouvoirs
défiant les lois de la physique, provoque
...
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◤ chapitre vingt-deux ◥ L'ÉLECTROLYSE ◣ ◢ ϟ ϟ ϟ
note:il peut être conseillé de se souvenir du chapitre 'LE VINTAGE STORE' avant de lire celui-ci.
▂▂▂▂▂▂▂ 18 FÉVRIER 2004
THEODORA AVAIT TOUJOURS EU tendance à ignorer les rumeurs qui se colportaient entre les murs insipides de son lycée. Elle les balayait d'un coup de main, en se disant que 'de toute façon ce ne sont que des conneries', sans avouer qu'elle savait pertinemment que ces rumeurs avaient parfois leur part de vérité.
C'était le cas de son présupposé problème d'alcoolisme, que les gens débattaient dans son dos depuis maintenant deux ans. Theodora le savait et s'était acharnée à se persuader qu'elle s'en fichait éperdument. Pourtant, ça la rongeait. Elle buvait beaucoup, c'est vrai. Tantôt pour étouffer ses peines, tantôt pour oublier, mais surtout parce qu'elle pensait que ça la rendait libre. Chaque gramme d'alcool dans son sang la désenclavait, et la dissociait toujours un peu plus de la contraignante réalité.
Cela expliquait son état actuel, jonglant entre sérénité et euphorie, alors qu'elle avait toutes les raisons possibles de s'inquiéter. Après tout, elle était cloîtrée à l'arrière d'un van noir aux vitres teintées, sans savoir où elle allait, ni où elle était; et pourtant, elle se sentait incroyablement bien, prisonnière de ses hallucinations.
Dans un éclair, elle pensa à la soirée de classe —qui lui semblait désormais si lointaine. Son état était à peu près similaire à celui dans lequel elle baignait actuellement,— si ce n'était pire—, mais elle se souvenait s'être beaucoup amusée, et notamment à provoquer CassetteBoy. Un sourire cathartique aux lèvres, la blonde, bercée par des souvenirs enivrants, agrippa ses doigts tremblants au cadre de la vitre et observa le paysage qui défilait.
Ce n'était certainement pas Paris et il était même probable que ce ne soit pas en France. En effet, le décor était assez plat et très rocailleux, sans l'ombre d'une ville en vue. Il n'y avait rien, pas même une voiture, juste une route qui lui semblait interminable.
Au fond d'elle, Theodora savait qu'elle devait s'en inquiéter. Elle se devait de dépasser tous les effets que lui procurait la substance chimique qui coulait à flot dans ses veines. La situation n'avait rien de normal. Où était-elle? Quel jour était-il? Et surtout, que faisait-elle dans cette voiture?
—Hum... bredouilla-t-elle en se dressant autant que sa ceinture de sécurité lui permettait, e-excusez moi mais où suis-je?
