❝ ━ 𝐈𝐅 𝐘𝐎𝐔 𝐖𝐀𝐍𝐓 𝐓𝐎 𝐒𝐄𝐄 𝐒𝐓𝐑𝐀𝐍𝐆𝐄 𝐓𝐇𝐈𝐍𝐆𝐒
I have the power to show them to you. ✩ ⋆ ∘ ✧ ❞
ou l'histoire dans laquelle un lycéen aux pouvoirs
défiant les lois de la physique, provoque
...
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◤ chapitre trente-quatre ◥ A BUTTERFLY IN THE STOMACH ◣ ◢ ϟ ϟ ϟ ▂▂▂▂▂▂▂ 20 FÉVRIER 2004
—LA FIN DU MONDE DONC... soupira pour la énième fois Theodora.
Elle grimaça lorsque sa tête se cogna contre la vitre, après qu'Ulma —véritable dégénérée du volant— ne se soit engagée abruptement dans un virage glissant au dernier moment. Megh, lui, se rongeait les sangs. Son regard cendré était absorbé par le ciel englouti par une pâte violacée, crevant d'inquiétude. Ou peut-être qu'il pensait fermement à sa moto fétiche qu'il avait dû laissé derrière lui, garée en face de la maison délabrée de Blair Dempsey.
Pour ne rien arranger, Ulma avait tenu à tourner la radio à fond. Les inepties que déballaient les communautés scientifiques pour tenter d'expliquer la couleur du ciel et la présence d'une deuxième lune, faisait très sincèrement marrer la jeune femme. Certains affirmaient avec zèle qu'il s'agissait sans conteste de l'excès de gaz à effet de serre, d'autres accusaient la NASA d'en être responsable et d'autres encore se disaient convaincus qu'il n'était question que d'une rare éclipse sans dangers. Theodora aurait également aimé en rire, mais malheureusement, elle ne parvenait qu'à s'attrister de la situation.
Elle s'était pourtant déjà posée plusieurs fois la fameuse question: et qu'est-ce que je ferais si tout se finissait aujourd'hui? Chaque fois, toute une multitude d'idées, plus insolites les unes que les autres, mûrissaient dans son esprit. Mais tout compte fait, Theodora ne souhaitait rien de plus que de se recroqueviller en boule et de pleurer. Car après tout, que pouvait-elle faire d'autre?
Alors à défaut de s'apitoyer sur son sort, la blonde nourrissait les serpents qui agitaient son estomac. Différentes émotions déchiraient son cœur, la lacérant de l'intérieur, sans qu'elle ne puisse exactement les déterminer. Mais plus que tout, Theodora n'avait pas envie de mourir. Cette simple pensée irriguait tout un flot d'angoisse jusqu'à sa conscience. Elle ne voulait pas partir. Elle n'acceptait pas cette fin du monde. Ce n'était pas ainsi que l'humanité était censée se conclure.
—Laissez-moi rentrer chez moi, les implora la blonde, le plexus écrasé par ses épaules voûtées.
Elle ne put retenir une larme en pensant à son père. Ces derniers jours avaient été si intenses que Theodora ne se maudissait que maintenant de ne s'être inquiété pour son géniteur plus tôt. Pourtant, il était l'unique personne qui comptait véritablement à ses yeux, le seul qui l'ait soutenue pendant toute sa vie —sans faillir une seule fois à ses obligations.
