woosan

3O

San et Wooyoung était face à face, l’un avait commandé une bière blanche, l’autre un verre de soju.
Comment en étaient ils arrivé là ?
C’était grâce au courage de Wooyoung, à son courage et à son magnifique visage à qui on ne pourrait dire non.
Après le cours de danse, les deux jeunes hommes étaient parties directement dans un bar du coin, il n’était pas très populaire mais on s’y sentait bien. Pendant que Woo racontait avec excitation tous les pas de danse qu’il avait déjà en tête, San se contentait de l’écouter attentivement, s’amusant parfois à déconcentrer son conjoint en caressant doucement sa jambe; sa face rougis était si excitante. Le passa, le temps fila, il était maintenant 2h du matin, la conversation pleine d’entrain sur quelle était le meilleur animal de compagnie qu’avaient les deux camarades fut interrompu par les paroles d’une vieille dame chétive. « Messieurs nous allons fermer, désolé de vous interrompre mais l’addition doit être payée. » effectivement, San ne l’avait pas remarqué mais le bar qui était presque pleins (facile vu le nombre de place limité par la taille du bar) a leur arrivé avait été déserté.
« Bien sur, tenez »
Enchaîna San sans laisser le temps à la main de Wooyoung d’atteindre son propre portefeuille. Les deux amis s’inclinèrent respectueusement et sortirent du bar. Il faisait nuit, il faisait froid. San, à moitié endormie, enfouie son nez rougis par l’alcool et le froid. Je t’aime, il voulait le dire, c’était le bon moment, il allait le dire.
« Woo.. je.. »
« Eh bande d’enculés, vous avez pas honte? Vous vous croyez à la gay pride? C’est pas un quartier de dépravé ici ! »
Il y avait une bande, plus précisément trois hommes devant eux. Ils étaient en tee shirt malgré le froid d’hiver (l’alcool sûrement présent dans leurs veines les avaient sans doute réchauffés) et tenaient chacun une bouteille à la main. Par instinct, San rapprocha Wooyoung de lui.
« Pardon ? »
L’homme qui semblait être le chef de la joyeuse troupe s’avança et parla d’un ton plus sérieux, plus froid.
« T’as pas compris sale pédé ? Jte demande à toi et ta petite pute de dégager de mon trottoir. Les mecs comme vous ça devrait finir à la chaise électrique. »

Il y eu un silence, San sentit la main de Wooyoung presser d'avantage ses doigts engourdies par le froid. Et si il était atteints par ses paroles? Et s'il retenait ses larmes? Non, personne ne devait faire pleurer Wooyoung, personne. Sans réfléchir, San passa sa main sur les yeux de son ami et tourna les talons, maintenant dos à leurs provocateurs, le jeune homme ne vit pas la menace arriver. Il y eu un bruit sourd, une douleur aiguë à la tête, la main de San qui glissa de visage de Wooyoung, du sang, puis, plus rien.