Chapitre 45

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Pdv Lindsey

Quel plaisir de revoir madame Jones, la mère de Lucie. Elle a pénétré dans la pièce et son aura rayonnante, m'a immédiatement rassurée. Les traits de son visage, malgré le poids de l'âge et de la maladie, restent toujours aussi apaisants. J'ai été tellement contente qu'elle ait pu vaincre sa maladie. Je l'admire encore plus à présent. C'est une femme qui a toujours renoncé à tout pour sa famille, c'est si beau à mon avis.

Je pose le paquet que j'avais en main depuis le début telle ma bouée de sauvetage. Je me lève et elle me prend dans ses bras comme elle aime si bien le faire. Elle s'écarte en souriant et lance :

« Lindsey, ma chère Lindsey ça fait un moment je ne t'ai plus vu.

-Désolée madame Jones, je sais que depuis votre sortie de l'hôpital j'aurai dû passer mais...

-Laisse tomber ma petite, tu es jeune. Installes-toi. » Elle m'excuse

Je la gratifie d'un merci et m'installe après elle. Lucie est la photocopie conforme de sa mère.

Je suis sure qu'elle a dû faire des ravages dans sa jeunesse. Elle appelle une dame de la maison et lui demande qu'on nous serve des amuse-bouches et cette dernière s'active rapidement. Je déguste mon plat avec appétit. Elle lance comme si elle aurait dû le faire depuis longtemps :

«Lucie n'est pas là.

-Je sais, je ne fais plus partie de l'équipe des cherleaders à cause de mon poste de présidente de l'association de l'école. Je vais l'attendre, espérant qu'elle ne soit pas embêtée en me voyant.

-Bien sur qu'elle sera contente de te voir. Tu sais qu'elle t'adore. » Elle lance comme surprise par mes propos

Je m'abstiens et préfère sourire. Je me rends compte qu'elle ne sait pas que sa fille ne m'adresse plus la parole. Peut-être c'est parce que c'est récent qu'elle ne l'a pas encore fait . Ou bien elle se dit que nous allons tout régler tôt ou tard. Une flamme d'espoir se ravive dans mon cœur. Plus enthousiaste qu'à mon arrivée, je prends l'initiative de changer de conversation :

« Madame Jones la maladie...je veux dire...
-Le cancer ? Il ne faut pas avoir peur de le dire. Ça ne doit plus être un sujet tabou. Je combats chaque jour cette maladie. Certes en phase de rémission, je reste prête à toute éventualité tant que le médecin ne m'aura pas dit qu'il n'y a plus aucune trace de cancer. »

Elle respire et je ne parle pas je vois bien qu'elle n'a pas terminé :

« J'ai souvent très peur je ne vais pas te mentir. Pourtant, je sais que je dois continuer de me battre pas juste pour moi. Mais aussi pour ma fille, mon fils Asher et mon cher mari. J'ai leur total soutien et ça m'aide.»

Cette dame ne cesse de m'impressionner ! Combien de personnes reconnaissent qu'ils ont peur ? Moi la première à ne jamais reconnaitre.

Et Asher lui aussi, ça fait un bail ! Il était là quand sa mère était alitée, néanmoins n'est pas resté longtemps. C'est vrai qu'il est en Angleterre pour ses études et sa mère doit refuser qu'il retarde encore plus son cursus. Il s'agit du grand frère de Lucie mais ils n'ont pas la même mère. Sa mère est décédée quand il était tout petit et madame Jones qui s'est marié après avec son père s'est occupé de lui sans aucune différence. Je me rappelle quand je venais ici plus jeune. Il était toujours collé à elle, personne ne pouvait imaginer qu'elle n'était pas son fils de même sang, ils s'adoraient. Nous nous entendions plutôt bien avant qu'il ne s'en aille.

« Pourquoi es-tu aussi songeuse ? Elle demande inquiète

-Je me disais que vous êtes tellement forte et courageuse. Vous êtes une vraie source d'inspiration.

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