Le tatoueur d'en face [HS]

Chapitre 17 - Nottingham

Le dimanche matin, je me lève plutôt tard dans l'avant-midi. Je pense que j'ai un peu abusé de l'alcool hier soir. Je me mets en position assise dans le lit et je me rends rapidement compte que Lola n'est pas dans celui à côté de moi. Je laisse tomber ma tête dans mes mains et je dois avouer qu'elle me semble drôlement lourde ce matin.

Je me lève du lit avec beaucoup de difficulté et attache mes cheveux en chignon avec l'aide de l'élastique autour de mon poignet.

- Tu es enfin réveillée ? lance mon amie sous le cadrage de la porte de la chambre.

Je lève les yeux pour la regarder.

- Je pense que j'avais du sommeil à rattraper, je lui réponds.

Elle s'approche de moi en plissant ses yeux.

- Alors, qu'est-ce qui s'est passé hier soir ? demande-t-elle. Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Tu étais étrange après ta discussion avec lui et pendant toute la soirée.

Je me frotte les tempes en faisant des mouvements circulaires. J'ai un mal de tête effroyable.

- Je ne me souviens pas de tout, mais je sais que je lui ai parlé d'Harry, je lui apprends. Je pense que je voulais seulement le provoquer et lui prouver que je n'avais pas besoin de lui.

Un sourire s'affiche sur son visage.

- Tu as parlé d'Harry ? Alors, tu lui as dit quoi à propos de lui ? questionne-t-elle.

- Pour être honnête, je ne sais plus exactement, je souffle. Je pense que j'ai simplement fait une référence pour qu'il sache que je pensais à quelqu'un d'autre.

- Pourtant, je me souviens très bien, que hier, tu as dit à ta mère qu'il n'était qu'un ami avec qui tu aimais discuter, ajoute Lola en faisant agrandir son sourire.

Je soupire et je sens mes joues se réchauffer. Je peux essayer de cacher tout ce que je veux, mais elle commence à trop bien me connaître.

Ma mère apparaît derrière mon amie. Elle jette un petit coup d'oeil dans la chambre avant de poser les yeux sur moi.

- Tu te lèves tard, ma chérie. Ton déjeuner est sur la table depuis au moins deux heures, tu n'auras qu'à le réchauffer et s'il te plait, prends exemple sur ton amie et fais ton lit, dit ma génitrice.

Elle nous fait un sourire et continue son chemin vers l'escalier. Je me tourne, me rends vers mon lit et place les couvertures comme ma mère me l'a demandé.

- Ma mère commence à te préférer à moi, je dis en riant.

- Le lit est impeccable parce que je n'ai pas dormi ici, ajoute la brunette derrière mon dos.

Mes yeux s'écarquillent avant que je tourne la tête pour la regarder. Je peux apercevoir que je ne suis plus la seule à avoir les joues qui brûlent.