Chapitre 24

11 1 3
                                    

On s'aime mais on ne sait pas s'aimer, voilà ce qu'il en est.

Plutôt qu'épanouis nous sommes brisés, c'est l'effet de cet amour sur nous. Pouvons-nous un jour surmonter cela? Le visage triste et perdu de Choi In me revient en mémoire, que sommes-nous donc devenus?

J'avais cette conviction que je ne devais pas autant m'approcher des E'Last et j'aurais dû m'y tenir. Qu'est-ce que je raconte? Je les aime tellement je ne regrette rien et je n'aurais pas agi différemment si je devais revenir en arrière. Non, je ne changerais rien à la relation que j'ai avec ces merveilleux jeunes hommes.

Choi In est parti il y a de cela 10 minutes tout au plus et tout genre d'idée m'a déjà traversé l'esprit pour finalement me rendre compte d'une chose, nous n'avons jamais essayé d'être ensemble. Nous nous sommes blessés mutuellement par la séparation, incertains des sentiments de l'autre or ce n'est plus le cas du moins en ce qui concerne notre amour.

Je ne peux pas le laisser partir, pas une fois de plus. Je me fiche de tout le reste mais il nous faut essayer. Je ferais ce qu'il faudra pour le convaincre et tant pis si au final nous fonçons droit dans le mur, nous aurons au moins vécu notre histoire jusqu'au bout, sans regrets. À ce moment-là nous serons peut-être plus aptes à laisser l'autre partir. Quand on aime on laisse l'autre libre mais pas aujourd'hui.

Non, aujourd'hui je lui montrerai que nous avons droit à une chance de faire le bonheur de l'autre et que nous y arriverons.

Regagnée par l'espoir je bondis hors du canapé et cours vers la porte, il faut que j'aille le voir immédiatement. J'ouvre et je tombe nez à nez avec Choi In, le poing en l'air. Après la réaction de surprise que nous avons tous les deux il m'informe qu'il allait frapper.

— Tu sortais? me demande-t-il

— J'allais te voir, il faut qu'on discute. Écoute, je me fiche de souffrir à nouveau à la fin, je sais seulement que je souffre d'autant plus de ne pas être avec toi. Il est clair que nous avons un énorme problème de communication mais ce n'est pas grave, nous travaillerons dessus, nous ferons plus d'efforts mais s'il te plaît essayons. Je suis persuadée que nous pouvons y arriver, je t'en prie accepte, accepte mes sentiments, accepte moi...

J'ai enchaîné les phrases sans pause pour respirer par peur qu'il me coupe la parole et ne me laisse pas finir. Je suis prise par la peur du rejet mais il me sourit puis me pousse vers l'intérieur de l'appartement en refermant la porte derrière lui.

— Olivia, je venais te dire exactement la même chose. Je t'aime et je ferais en sorte que ça marche, je ne veux pas rester un jour de plus loin de toi.

Je me jette dans ses bras, si heureuse qu'il partage mon avis! Je le serre très fort, je suis tellement bien dans ses bras, je m'y sens en sécurité.

— J'ai besoin de toi, tout de suite, me dit-il en prenant ma bouche d'assaut

Il l'embrasse en m'exprimant tout son amour et je le lui rends de la même façon. Il m'a tellement manqué, très vite tous ces mois éloignés prennent le dessus et nos baisers deviennent plus urgents.

Ses bras entourent ma taille et me serrent contre lui, je sens la tension monter dans la pièce en même temps que son désir se fait plus présent par la bosse qui se forme dans son pantalon et fait pression sur mon bas ventre. Le besoin de sentir sa peau me pousse à soulever son pull qu'il finit par enlever complètement en séparant nos bouches.

Nos regards se croisent et je vois dans ses yeux une lueur coquine qui me fait sourire de contentement. Je pose ma main sur son visage, il est tellement beau que je n'hésite pas à le lui dire. Il me sourit et lentement entreprend de me déshabiller sans quitter mes yeux des siens. Je le laisse faire et tout mon être apprécié ce moment d'intimité avec l'homme que j'aime. Ce moment où les mots ne sont pas nécessaires pour exprimer nos émotions.

La Reine de glaceWhere stories live. Discover now