J A M E S "stupid boy"

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Voilà une chose de plus qu'il ne pouvait pas nier : il était complètement stupide. Il avait fait une immense erreur en se disputant avec Ophélia. A chaque fois qu'il venait la voir, elle l'évitait. La rousse ne lui donnait même pas la chance de s'excuser, de lui expliquer. Il était contraint a garder sa mine contrite pour l'éternité. Le jeune homme soupira et tapa sa tête contre son oreiller en grommelant - c'est sur que ça allait aider à quelque chose. Elle ne répondait pas à ses appels ,ses textos, ses DM...Il avait même hésité a lui envoyer un pigeon voyageur. 

Deux semaines qu'il lui courait après pour lui demander pardon. Il se sentait de plus en plus mal et même lui se demandait si il arriverait à se pardonner. Parce qu'en plus de lui avoir manqué de respect, il l'avait humilié, fait croire qu'il avait honte d'elle en ne disant rien a son frère...et la liste était longue. James était plus que jamais prêt à s'envoler pour l'Amérique.

Il jeta un regard à sa chambre, se demandant en combien de temps il pourrait tout vider et décider le budget du billet d'avion, de l'emménagement... Il soupira à nouveau. C'était encore plus lâche de vouloir fuir. Parce que, même si l'étranger était clairement inenvisageable, James aurait pu fuir, éviter ses problèmes au moins. Se trouver d'autres amis, ignorer Ophélia....partir dans un autre lycée mais c'était carrément extrême. Non, il fallait qu'il la confronte. Qu'il fasse vraiment quelque chose. Qu'il porte ses bijoux de famille aurait dit Harry. 

Le garçon grimaça en pensant a son meilleur ami - et futur beau-frère peut-être ?- et se leva.Il ne pouvait pas continuer à se morfondre et en cherchant des solutions débiles.Sa chambre était toujours aussi mal rangée et il dût fouiller un peu pour trouver ce dont il avait besoin. Mis à part enchainer les gaffes avec Ophélia, James savait faire beaucoup d'autres choses. Comme peindre, dessiner. C'était un artiste mais ses parents l'avaient forcé à prendre une filière scientifique. Ils avaient conclu un pacte : il avait un bac S puis il pouvait faire ce qu'il voulait. C'était donc sa dernière année de torture à coups de mathématiques.

Le jeune homme plaça sa toile face à sa fenêtre, rajustant ses cheveux en plissant les yeux et observa la vue. Cette vue qu'il avait peinte tant de fois - beaucoup trop de fois selon Rose. Un de ses murs était recouvert des toiles de cette vue - enfin pas toutes, juste celles réussies. C'était sa première toile, son premier modèle. Il était plus que sentimentalement attachée à elle. Il l'avait peint sous différents angles, de jour, de nuit, de couleurs différentes mais c'était toujours la même vue. Selon Sacha, c'était comme Les Nymphéas, de Monet. Un même sujet, abordé de manière différente qui formait une fresque à la fois semblable et désordonnée. 

Ca l'avait toujours apaisé de peindre - comme la plupart des passions non ?- un moyen de s'évader, de se concentrer totalement dans ce qu'il peignait. De ne plus penser. Sauf que ce jour là, peindre servait à autre chose, l'inverse de ce qu'il faisait d'habitude. James pensa, tout le long de cette énième toile de cette même vue, à comment il pourrait enfin se faire pardonner par Ophélia.

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⏰ Last updated: Dec 26, 2021 ⏰

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M A D  W O R L DWhere stories live. Discover now