R O S E "ou la lumiere en personne"

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- Rose ? Rose ?! Rose! Tu vas finir par être en retard !

Le réveil sonnait depuis quelques minutes déjà mais rien ne se passait dans cette immense chambre. Jusqu'à ce qu'une tête blonde émerge du lit, tape sur le réveil puis commence a se lever.

- Moui....

Elle bailla et se leva en trainant des pieds. On était lundi. Un de ces lundi énervants car ils annoncent le début d'une semaine pleine de contrôles. En plus, c'était la rentrée des vacances de la Toussaint. Ladite Rose se traina donc de sa chambre jusqu'à la cuisine en marmonnant des mots incompréhensibles. Sur la table de la salle a manger, sa mère, qui l'avait appelé plus tôt, avait laissé un mot: Dépêche toi, le chauffeur ne va pas attendre éternellement, j'y vais, bisous passe une bonne semaine. Je rentre lundi.

La blonde soupira et engloutit en vitesse son petit déjeuner, les yeux dans le vague. Il faut dire que la veille elle s'était couché tard. Et maintenant, elle en payait le prix.

La jeune fille avait laissé sa vaisselle en plan, avant de monter avec la même mollesse les escaliers. Elle avait ouvert les volets, laissant la lumière pénétrer dans sa chambre. Malgré le fait que les 20m2 de celle ci soient en bordel, on remarquait quand même a quelle point elle était luxueuse. Un lit a baldaquin - que Rose trouvait enfantin et ringard- une coiffeuse - que Rose trouvait inutile- un bureau - trop grand encore une fois selon Rose- auxquels étaient ajoutés une salle de bain personnelle ainsi qu'une penderie immense. C'était bien les deux seules choses que Rose aimait dans sa chambre. Elle était plutôt insupportable, type pourrie gâtée. En effet, quand on est la fille des plus riches promoteurs immobilier du coin, on a jamais eu l'occasion de voir ce que ca faisait de manquer de quelque chose.

Notre très chère enfant gâté avait donc commencé a se préparer. Ses affaires étaient déjà prêtes de la veille - un crop top noir et un pantalon moulant ainsi qu'une de ces grosses doudounes a la mode pour ne pas mourir de froid. Une fois ses vêtements enfilés ,elle prit le temps de se maquiller et de se détailler dans le miroir. Des cheveux blonds or lisses coupés au carré, des sourcils tout aussi blonds, de grands yeux bleus foncés, un nez fin, et des lèvres pulpeuses comme le dictaient les critères de beauté, une silhouette en sablier, de longues jambes. Bref Rose était le cliché de la fille qui a tout réussi, qui va tout réussir, a qui la vie est toute tracée - et ce n'est pas la vie de la caissière du coin sauf son respect.

Notre petite fille parfaite le savait . Elle savait que les gens l'enviait - qu'ils l'envieront toujours d'ailleurs- et la jalousait. Ca ne la gênait pas. Elle adorait ça même. Susciter l'envie, la haine parfois mais surtout de savoir que les gens ne cesseraient de l'admirer.

Pourtant sa vie n'était pas  toute rose - jeu de mot un peu nul mais réel- loin de la, peut-être plus que celle d'autres adolescents mais elle avait aussi ses problèmes. Elle soupira avant d'attraper son sac pour se diriger vers la sortie de sa maison et ainsi se faire amener en cours par leur chauffeur.

M A D  W O R L DWhere stories live. Discover now