À cœur ouvert

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Nous restons dans ce hamac pendant des heures, mes larmes se sont taries. Et aucun de nous n'a parler depuis ce qu'il m'a dit. Mais ce n'est pas un silence pesant, il est même plutôt apaisant. Il n'y a pas de cries, pas de larmes. Tout est calme mais le soleil commence à décliné et on se retrouve dans l'obscurité. J'ai un peu peur du noir surtout qu'il n'y a pas d'éclairages es dans cette partie du jardin et nous sommes plutôt éloigné de la maison. Mais tant que je ne suis pas seule. Ça devrait aller.

- Ta propriété, tu as combien de surface ? Ton jardin me parait immense.

- Il y a dix-sept hectars, on est complètement isolé. Personne ne connaît l'existence de cette propriété. Donc on ne court aucun risque ici, on est sûr de ne pas être dérangé.

- Puisque que tu m'as dis avoir pris la suite de mon père alors c'était le territoire du sien avant ?

- Non, celui-ci était de mon père.

- Tu sais je crois que je me rappelle de toi, une fois.

- Ah bon quand ça, tu ne m'as jamais vu à part...

- Quand j'avais sept ans et que je suis partis dans le jardin chercher Carlos. Quand il m'a porté je t'ai vu de loin, dans l'ombre. Tu faisait un peu peur mais j'avais aussi envie de savoir qui tu étais. J'ai posé des questions à mon frère pendant des semaines à ton sujet mais il n'a rien lâché.

- Je venais d'avoir dix-huit ans, ton frère m'avait montré des photos de toi avec ton doudou que tu traînais derrière toi. Mais on ne faisait pas dans les sentiments. Tu sais, ton père savait que Carlos était très attaché à toi, et il voyait ça comme une faiblesse. Ton père voulait t'éloigner de Carlos mais ton frère s'est battu pour toi, il a mis en œuvre pour rester au près de toi, il me disait que tu étais son « petit ange » et que tu l'apaisais beaucoup, quand il était avec toi, il oubliait tout ce qu'il faisait au dehors. Il vivait pour toi, tu étais la partie de son âme qui était encore intact. Et c'est pour cela qu'il a tenu à te protéger pour que tu n'es pas à vivre cela et quelque part même s'il ne me l'a jamais avoué je pense aussi qu'il avait peur que si tu savais, ta vision de lui change, que tu sois déçu de lui. Et qu'il ne soit plus ton héros. Ne crois pas qu'il ne voulait pas que tu saches car il te pensait trop faible, il t'aimait.

- Je sais, j'y ai réfléchis et passée ma déception et ma surprise. J'ai compris la raison de pourquoi il ne m'avait rien dit. Mais je l'aimais tellement, il me manque comme une drogue dont on m'aurait privé. Parfois je suis tellement triste que je n'arrive même plus a respirer. Et je ne m'explique pas ce sentiment d'abandon que je ressens au fond de moi. Il était toute ma vie. Parfois j'ai l'impression qu'on m'a arraché ma raison de vivre. Alors j'ai cherché une raison, j'ai essayé de m'accrocher mais je n'ai rien trouvé. Je suffoque la nuit, mes rêves sont peuplés de souvenirs et quand je me réveille il n'est pas là. Et ce moment lorsque je sors du sommeil et que je me rend compte qu'il est mort, ça me déchire, je hurle à m'en déchirer les cordes vocales, je l'ai supplié de ne pas partir je l'ai regardé droit dans les yeux alors que lui ses yeux étaient ouverts et sans vie, je l'ai frappé pour le faire réagir mais rien il n'était plus là. Mais moi j'étais là mais je n'avais plus envie d'être là.

On s'est tous les deux assis en face de l'autre, il me regarde profondément tandis que j'ai les yeux embués par les larmes.

- Je déteste cette solitude, Et peut-être qu'il m'attend, peut être que c'est pour ça que je n'arrive pas à vivre c'est parce qu'il me retient...

Armaàn me chuchote :

- Il ne t'attend pas, il veut que tu vives. Que tu sois heureuse. Il sait qu'il va te retrouver un jour mais ce jour il espère que ce sera le plus tard possible.

El  Dragón ( En Correction ) Where stories live. Discover now