La Détonation

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Je me réveille un petit peu sonnée et dérangée par la fraîcheur. Le corps d'Armaán n'est plus contre le mien. Je passe un bras sur son côté du lit mais ma main ne rencontre que des draps froids, signe qu'il est levé depuis un moment. J'essaye de me lever, toujours vêtu du t-shirt d'Armaán mais à peine debout que j'entends des cris. Ou plutôt une personne en particulier. Armaàn. La question est sur qui crie-t-il ainsi. Je pense que les cris viennent de dehors alors je m'avance prudemment en m'appuyant contre le mur pour trouver la baie vitrée qui mène sur la large terrasse d'Armaán. J'ouvre la baie vitrée en restant tout de même à l'intérieur de la chambre pour pouvoir espionner sans me faire voir, les hurlements sont nettement plus compréhensible. J'entends la voix d'Armaán :

- Comment tu as pu faire ça ?! Je pensais que tu étais passer à autre chose, putain !

Et la voix qui lui répond me hérisse, celle d'Adriana :

- Non toi comment as-tu pu passer à autre chose aussi vite ?! Seulement quelques jours après son arrivée, tu as décidé de couper court à notre relation !

- Mais, il n'y a jamais eu de relation Adriana. Jamais. Tu n'avais pas à t'en prendre à elle. Ton comportement est invivable et surtout intolérable. Je ne tolèrerais pas une personne comme cela chez moi. Alors tu vas faire tes bagages et partir.

- Tu me vires d'ici ?! À cause d'elle ?! Et Diego ne te laissera pas faire ?!

- Il est du même avis que moi. Lucia nous a parler de ton attitude en privé et ce n'est pas non plus acceptable. Nous t'avons ouvert un compte avec de quoi te débrouiller quelques mois. Diego se chargera lui-même de t'expliquer le reste. En attendant tu vas aller faire tes bagages sans parler à personne, ni provoquer qui que ce soit. Je ne veux plus te revoir Adriana. Tu as menti et je déteste le mensonge plus que tout. Tu dégages.

Elle réplique cherchant sûrement à l'énerver :

- En attendant, dois-je te rappeler qui tu as choisis de croire, ce soir là ? Tu as fait de la peine à ta petite protégée.

La voix d'Armaán s'élève et s'abat tellement fort que j'en sursaute :

- Ferme-la ! Adriana, tu sais de quoi je suis capable, et je pense que tu en assez fait alors à ta place je tâcherai de ne pas trop m'énerver.

Elle se moque, ne moquant royalement de son avertissement :

- Et qu'est-ce que tu comptes faire ?

La voix d'Armaán se fait froide et modéré :

- Tu ne le sais pas mais je viens de vendre une centaine de M16 à un mafieux russe et tu vas croire à une coïncidence mais il m'a dit qu'il te trouvait très belle et qu'il fallait que je lui fasse signe si je rencontrai des problèmes avec toi. Il m'a dit « Je saurais l'éduquer »il a rajouté que chez lui il ne laissait pas ses putains se balader librement. Dois-je me montrer plus explicite, Adriana ?

Je n'entendis pas de réponse mais Armaàn lui continu après quelques secondes de silence :

- Maintenant que les choses sont clairs tu vas pouvoir te préparer à partir, je pensais te laisser la semaine mais je pense que le mieux serait que tu partes dès ce soir tu ne crois pas ?

- Si, bien-sûr.

Je décide de refermer la baie vitrée de peur d'être aperçu. Je ne m'attendais pas à ce qu'Armaán se montre si cruel. Il a tellement changé avec moi que parfois j'en viens à oublier sa vraie nature ou juste l'autre côté de lui que je n'aime pas voir. Mais je serais sans arrêt confronter à lui. Il faut que je taches de ne pas l'oublier.
Je retourne sur le lit et essaye de faire le point dans ma tête.
Adriana va partir, Armaàn a menacer de la remettre à un psychopathe russe et je n'ai toujours pas récupéré la vue. Génial. Bon il est temps que j'appelle quelqu'un, je ne sais même pas l'heure qu'il est. Je me mets sur mes deux jambes et essaye de me diriger vers la porte. Mais je l'entends s'ouvrir à quelques mètres de moi. La voix d'Armaán me sermonne :

El  Dragón ( En Correction ) Where stories live. Discover now