L'enfance d'Armaán

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Pdv d'Armaán :

Sa question me surprend mais c'est comme si je l'attendais. Plongé dans mes souvenirs je mets quelques minutes à lui répondre :

- Ma mère était une personne exceptionnelle. Je ne l'ai connu que juste qu'à l'âge de sept ans mais je me rappelle. De ses longs cheveux couleur caramel, de ses mains. Je me rappelle comment elle m'appelait, je me rappelle comment elle fronçait les sourcils quand je faisais une bêtise. Mais je me rappelle surtout de sa douceur et de son amour inconditionnel envers moi. C'était comme si elle avait été faite pour être mère. Je l'aimais plus que tout. Elle était tout mon monde.

Je souris avec nostalgie, Angelica me demande :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je replonge encore dans mes souvenirs bien plus douloureux :

- Elle ne s'était pas marié avec la bonne personne. Tu sais je t'avais dit qu'une partie de ce que je possédais venait de mon héritage, héritage par lequel était intéressé ton père. Je le tiens de mon père. Si on peut l'appeler ainsi. Il dirigeait tout un réseaux de drogue qu'il dissimulait par une activité viticole. C'était un homme qui aimait tout contrôler, il était impitoyable c'est comme ça qu'il s'est fait une place dans le milieu. Et il était loin d'être différent dans sa vie privée. Il a rencontré ma mère et à décidé de la faire sienne. Sans demander son accord ni son consentement il l'a forcé à se marier. Il l'a emmené dans notre propriété en Italie elle ne pouvait pas en sortir. Tout ce qu'elle devait faire c'est obéir. Je suis issue d'une relation malsaine et non consentie. Malgré ça ma mère m'a aimé. Elle me protégeait autant qu'elle le pouvait mais il voulait faire de moi « un homme un vrai pas une pédale qui cours dans les jupes de sa mère ».

Pdv d'Angelica :

Je l'écoute parler le cœur serré par ce que j'entends. Je me doutais bien que son enfance n'avais pas été tendre mais l'entendre me le confirmer me brise le cœur.

Pdv d'Armaán :

Je me tais quelques secondes afin de ravaler la boule qui gonfle au creux de ma gorge.

- Tu sais au final il n'en avait rien à foutre ce que les autres pouvaient bien penser. Ils étaient tous à sa botte. Je me rappelle un jour un type a essayé de prendre la défense de ma mère, il a fini avec une balle dans la tête. Il a fait de nous ce qu'il voulait, il a modulé ma mère à sa convenance, il m'a mis une arme entre les mains à l'âge de six ans. J'ai tué pour la première fois quelques mois après.

Je revois le pire de ma vie défiler devant mes yeux :

- Puis le jour de mes sept ans, ma mère m'avait fait un gâteau au chocolat mon préféré, elle m'avait acheter une peluche a l'effigie de mon dessin animé favoris. Lorsqu'il n'était pas là, on prenait quelques libertés, un dessin animé, des câlins. Nous devions être que deux ce jour-là. Je me rappelle nous étions sur le canapé en train de regarder la télé un vieux film Disney lorsqu'il est rentré à la maison. Il a vite fait le tour de la pièce, le gâteau, la peluche, ma mère qui me sert dans ses bras, la télé. Il s'est avancé rageusement vers ma mère. Il l'a attrapé par les cheveux, j'ai essayé de m'interposer, il m'a gifle et ma tête a heurté le coin la table basse. Je me rappelle du cri horrifié de ma mère, c'était la dernière fois que j'entendais sa voix.

Je fais une longue pause en serrant Angelica contre moi. Je sens ses larmes coulées sur mon torse. Je reprends difficilement :

- Quand je me suis réveillé, j'ai trouvé ma mère dans une marre de sang. Elle avait le visage tuméfié, des marques de strangulation autour du cou. Elle ne respirait plus. J'ai commencé à pleurer jusqu'à ce que cette ordure entre dans la pièce, un verre à la main et il m'a dit « Tu ne va pas pleurer pour ça quand même » et il a rit. Je suis rentré dans un tel état de colère, je me suis rapproché de lui sur le côté il a pensé que je voulais aller dans ma chambre mais j'ai saisis l'arme à l'arrière de sa ceinture et j'ai pointé l'arme sur lui.

El  Dragón ( En Correction ) Where stories live. Discover now