... dans le meilleur des mondes

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MARS 2018


Ses ongles griffent mes omoplates, nos bouches se rejoignent puis s'éloignent dans l'élan de nos mouvements qui deviennent irréguliers au fur et à mesure que le plaisir monte. Elle soupire mon prénom et ça ne peut être plus délicieux que de l'entendre de sa bouche, elle est irrésistible, je n'en peux presque plus.

- Ju..lian, souffle Camille en attrapant mes joues de ses deux mains.

- Ouais, murmuré-je en embrassant sa lèvre inférieure.

Mon dernier coup de rein suffit à ce que nous atteignons tous les deux le plaisir intense qui fait vibrer tous les membres de notre corps. Ensemble, nous soupirons de bien-être, mettons fin à tous mouvements et je me laisse complètement tombé aux côtés de Camille avant qu'elle ne remonte la couverture sur nos deux corps.

Et je m'assoupis.


***


- Un peu de salade ?

- Mmh... non merci. Je veux bien des pommes de terre, mon amour.

- J'adore quand tu m'appelles comme ça, murmuré-je près de ses lèvres.

Avant qu'elle n'ait le temps de les attraper, je m'éloigne, me rhabille et sors de la chambre pour aller nous réchauffer deux assiettes du plat d'hier soir que ses parents ont gentiment laissés au frigo. Ce pain de viande était délicieux, quel bonheur de pouvoir y goûter à nouveau ! Je me sens bien, je me sens chez moi et c'est sans doute dû au fait que ses parents travaillent et ne sont pas là pour le moment, je ne me permettrais sans doute pas tout cela s'ils étaient là. N'est-ce pas merveilleux de manquer les cours pour traîner au lit avec sa petite copine ?

- Julian ! Ramène-moi un verre de jus de pomme, s'il te plaît, crie Camille de l'étage.

Je ris mais obéis.

Le plateau est prêt, il ne reste qu'à ajouter une dernière petite chose qui fera la différence. J'attrape un verre d'eau, découpe l'une des tiges parmi les roses du bouquet de fleurs qui trône sur la table basse et la glisse dans le bocal dans lequel j'ajoute un petit peu d'eau, le pose au milieu du plateau et le tour est joué. Je monte rejoindre ma petite amie, le sourire aux lèvres. Et je le perds instantanément.

- Camille ? Cam ! Cam ! Réponds-moi ! crié-je en posant le plateau sur la table de chevet.

- Julian, je... murmure-t-elle en fermant les yeux. Pas bien...

- Eh ! Eh, garde les yeux ouverts, d'accord ? Écoute ma voix, concentre-toi, ne me laisse pas Camille, s'il te plaît.

Je suis en panique, je ne sais pas quoi faire, quoi penser. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Elle était en pleine forme il y a quelques minutes. Angoissé, j'attrape mon portable, compose le numéro de son père qui, je le sais, peut quitter le boulot sans problème.

- Allô ?

- Allô ? Monsieur Latour, je... désolé de vous déranger mais Camille, il y a un problème, elle s'assoupit, ce n'est pas normal, je ne sais pas quoi faire, paniqué-je en caressant la joue de la blonde.

- Qu'est-ce que vous faisiez ? Où êtes-vous ?

- Nous n'avons pas bouger de la chambre Monsieur Latour, je préparais son repas et quand je suis remonté, elle était allongée anormalement, presque inconsciente !

- Ok, Julian, calme-toi. J'arrive tout de suite. Habillez-vous, on va à l'hôpital.

Il raccroche, me laisse seul avec Camille sans que je ne sache quoi faire. J'essaie de lui lever les jambes pour que son sang circule mieux, rien n'y fait, mes mains essaient de la garder réveiller en passant sur ses joues, ses cheveux trempés de sueur, je peux déjà être heureux que ses yeux s'ouvrent par moment, sans cesser de lui murmurer des paroles réconfortantes.

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