Connaissance

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(La couverture de la ff changera sûrement un jour)



Bip bip bip...

« Oh ? » murmurai-je en décrochant mon téléphone et plissant les yeux, aveuglée par la lumière du jour qui passait à travers les rideaux de ma chambre.

« Allô ? » dis-je en prenant une inspiration et me relevant dans mon lit.

Je ne connaissais pas ce numéro, c'était un appel privé.
De plus, il était 7 heures, c'était bien trop tôt pour être une de mes connaissances.

Bizarrement la personne à l'autre bout du fil ne prit pas le temps de se présenter par son nom et prénom mais plutôt par le fait qu'il savait où je vivais, et également à quoi je ressemblais.

C'était assez choquant.

« Qui êtes-vous ?? » demandai-je ne perdant patience, imaginant déjà les pires scénarios

« Je n'ai pas besoin de te le dire. » répondit la personne

« BIEN SUR QUE SI !! » insistai-je, espérant également qu'il ne raccroche pas.

Après avoir éclairci ma voix et fermé les yeux pour mieux réfléchir je continuai :

« Pourquoi vous m'appelez pour me dire ce genre de choses ? Qui êtes-vous ? Est-ce que je vous ai déjà vu, moi ? On a déjà parlé ensemble en « vrai » ? »

« Non. Mais moi, je te connais. Je te donnerai sûrement mon numéro en temps voulu mais pas pour le moment...

...MAIS QUI ETES VOUS ALORS ??? »


« Tu n'as pas besoin de le savoir pour le moment. En tout cas, tu ferais mieux de te lever, ou bien tu vas être en retard. »

Puis il raccrocha.

Hein ?
Comment il pouvait savoir que je n'étais pas encore levée ?

Je sautai de mon lit et partie ouvrir mon rideau et ma fenêtre à toute vitesse.
C'était sûrement un stalker !
En passant ma tête à travers la fenêtre je tournai ma tête de gauche à droite...personne n'était dans la rue...ni dans l'immeuble en face. Alors comment cette personne savait ?

J'allais être en retard au travail oui, on peut dire ça. Je bossais depuis quelques temps dans un bureau pour une maison éditoriale et m'occupais de la rubrique fashion d'un magasine avec un collègue, Mitsuya.
Il prenait ce job très au sérieux et il aimait ça, moi je le faisais uniquement car je n'avais rien trouvé d'autre. Le chef était un vrai tyran, méchant, coupable de harcèlement moral auprès de nombreux employés, fraude fiscale également et autres choses douteuses mais bon, il fallait rester « dans le moule » et faire profil bas.

J'enfila des escarpins, une robe et un manteau par-dessus le tout. Sac sur l'épaule, je quittai mon appartement et sauta dans le premier taxi disponible, ne pensant plus vraiment à cet appel...sauf lorsque les gens m'observaient.

Que ce soit dans la rue, au bureau ou autre dès que quelqu'un me regardait je ne pouvais m'pêcher de m'imaginer que peut-être c'était lui, celui qui m'avait téléphoné.

« Salut ! » me lança Mitsuya quand je pris place devant mon ordinateur.

« Salut, tu vas bien ? » répondis-je


Il avait deux grosses boucles d'oreilles, le crâne à demi-rasé et un grand tatouage sur une moitié.
C'était très extravagant mais dans le monde de la mode, cela passait.

« Bof, on aura beaucoup de boulot. Le chef sera absent pendant quelques temps, on a plusieurs rendez-vous de prévus et plusieurs personnes de la boîte sont en arrêt maladie. »

Effectivement, ce n'était pas de chance pour nous.

« Des rendez-vous ? Chez qui ? » soupirai-je en commençant à lire un blog qui avait pour sujet principal les « couleurs tendances ».

« Un directeur d'une boite de...euh...je ne sais même pas de quoi exactement, mais en tout cas c'est quelqu'un d'un peu plus âgé que nous, Kokonoï de nom de famille. Cela te dit quelque chose ? » demanda Mitsuya en préparant son téléphone afin de préparer les rendez-vous le plus tôt possible.

« Absolument rien du tout. »

J'effectuai quand même quelques recherches discrètement.
C'était un homme plus grand en âge et en taille que nous, avec un parcours professionnel remarquable, une femme canon et il avait fait pas mal de couvertures de magazines pro...il y avait un seul détail, on était visiblement allé dans le même lycée il y a quelques années de ça avant que je déménage en ville.

« Oh...il était délégué des élèves... » chuchotai-je en analysant chaque interview sur le net.

Mitsuya, au bout de quelques minutes, s'adressa de nouveau à moi :

« C'est bon tout est bouclé ! Notre emploi du temps d'annonce chargé, mais on devrait finir dans les délais imposés. Allons-y, on va prendre le train, il y en a pour 30 minutes de trajet, si tout ce passe bien on sera rentré avant le déjeuner. »

Il était à peine 9 heures, finalement on ira sûr place à 10 heures, le temps de trouver notre chemin.
On fût accueilli par ce fameux Kokonoï que je n'avais jamais vu auparavant. Je remarquai tout de suite son alliance, ainsi qu'un costard de couleur violet et rouge, sa femme était chanceuse car il avait tout pour lui, de l'argent, un physique avantageux et un bon travail, ainsi qu'une certaine notoriété. Il me fixa quelques instants avant de lever un sourcil en signe d'interrogation, pendant que Mitsuya était un peu plus loin en train de tout préparer :

« Bonjour, nous sommes là pour...

...Pour une interview je sais, vous n'êtes pas les premiers ni les derniers. Et donc ? Qu'est-ce qui vous intéresses ? » demanda Kokonoï en me regardant de haut sérieusement.

« Je...

...c'est moi qui t'intéresse ? Dis-le. » dit-il avec une voix à la fois douce et autoritaire en se baissant à la hauteur de mon oreille, ce qui me figea sur place.

Puis il me regarda encore, ria en se moquant, et se dirigea vers Mitsuya qui avait un bloc note, un stylo, un téléphone en guise de micro et son PC avec lui.

Il avait voulu flirter ??
J'aurai dû répondre quelque chose ??

Tout le long de l'interview il me lançait des regards en coin, tout en répondant aux questions d'un air ennuyé comme s'il avait l'habitude de cette situation.

Il passait souvent sa main sur sa cravate et soupirait beaucoup. Ses mains étaient grandes...ce fût la seule chose que je remarquai avant de penser à autres choses, le boulot.

« Vous restez ici combien de temps ? » demanda Hajime Kokonoï à Mitsuya, lui coupant la parole.

« Le temps de faire notre job. »

« Restez manger ici. » insista Hajime en touchant encore une fois sa cravate, qui passa un bref appel à une de ses secrétaires qui apparut pour chercher Mitsuya, les deux partirent ensuite discuter, sûrement choisir le repas ou je ne sais trop quoi.
De toute façon ce dernier était un peu bizarre depuis notre arrivée ici.

Mon téléphone sonna à nouveau, et toujours ce numéro inconnu.
Cette fois, je n'avais pas le temps de répondre.

« Tu ne réponds pas ? » dit Kokonoï avant de me faire comprendre que j'aurai mieux fait de le mettre sur silencieux

« Mon travail passe avant. » dis-je en lui montrant qu'il m'embêtait avec ces remarques

« Et ? C'est peut-être un appel qui concerne ton travail, non ? » dit il en riant

« Je ne pense pas. C'est un appel masqué, ça ne risque pas... » soupirais-je

« Tu n'as pas l'air d'aimer ton travail. » ajouta t'il

En réalité, c'étaient les personnes comme lui que je n'aimais pas.
Il se mêlait un peu trop de mes affaires.

« Je l'aime beaucoup. Et vous ? Vous aimez le vôtre ? »

« Il me permet de rencontrer plein de personnes comme toi, on va dire que oui. »

Hein ?
Il se moque de moi là, non ?

« Qu'est-ce c'est, des personnes comme moi ? » dis-je d'un air méfiant, me levant de ma chaise.

Renaissance🎆  (Suite de Merry-Go-Round🌌)Where stories live. Discover now