54. shopping

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Cet été-là, j'ai compris quelque chose d'important : je ne voulais pas osciller entre le monde magique et le monde moldu. Je voulais être dans le monde moldu. J'aurais volontiers donné tout ce que j'avais pour y rester et vivre une vie paisible de chercheuse. Cette constatation, je me la suis faite durant la session d'été d'Oxford.

Vous savez, avant 1997, les frais d'inscriptions des universités anglaises étaient pris en charge par l'État. C'était l'une des choses qui m'avait motivé à m'y inscrire, je refusais catégoriquement d'entrer dans une école de bourgeois où l'on payait des milles et des cents pour obtenir un diplôme. Bon, je reconnais que j'aurais pu m'inscrire dans une école publique lors de mon arrivée à New York, mais à l'époque où j'ai fait ma demande, il était trop tard, seule Columbia acceptait les retardataires.

Et puis à cette époque, je voulais être excellente.

Et pour être excellente, je pensais qu'il me fallait une université de renom telle qu'Oxford. Je ne me rendais pas compte que le prestige d'une université reposait sur une liste de facteurs excluants et élitistes.

Oui, j'ai toujours été très engagée envers le système public, et quoi de plus normal après avoir passé quelques années dans la maison Serpentard. Je les avais côtoyé ces gens privilégiés qui pouvaient tout s'offrir. Alors certes, grâce à l'intervention de grand-père Arcturus, moi aussi j'avais de l'argent. Mais je ne faisais pas partie de ce monde, de leur monde. Je n'avais pas appris ce que Pierre Bourdieu appelait l'hexis corporel, à savoir la manière dont on incorpore un comportement issu d'une éducation de classe comme par exemple la manière de marcher ou de se tenir ou de parler. Pansy a passé des années à m'apprendre tout ça et pourtant, je me sentais toujours comme un basilic hors de ses tuyaux. J'ai grandi comme une prolétaire et je n'ai pas oublié d'où je venais... Et c'est à Oxford que je l'ai compris.

J'ai passé ce qui étaient sûrement les meilleures vacances de ma vie d'adolescente là-bas. J'allais en cours, puis je faisais un crochet vers la bibliothèque universitaire, puis j'oscillais entre la cafet médiocre de l'université et l'un des petits cafés du campus, puis je rentrais dans ma petite chambre d'étudiante dans l'une des résidences où s'entassaient les étudiants. J'ai même fait un tour à une fête étudiante une fois mais je crois que je n'étais pas encore prête pour cette expérience sociale plus que dérangeante.

– Vous êtes sans doute l'un des esprits les plus brillants que j'ai rencontré au cours de ma carrière ! s'est exclamé l'enseignante qui supervisait mes progrès depuis un an.

– Oui je sais, ai-je répondu avant de rectifier : Enfin, je veux dire, merci.

L'enseignante, le Docteur Douglas, a éclaté de rire avant de poser à nouveau les yeux sur mon dossier.

– Vous avez déjà une idée de ce que vous voulez faire après la fin de votre premier cursus ?

– Je pensais à la recherche, ai-je répondu honnêtement.

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