Emma VanHurt 2 ( TERMINÉE )

19: Mon sauveur

La seule pensée qui me vient à ce moment, la plus triste qu'elle soit et que je ne reverrais plus jamais le beau visage de Brad, ses traits si familiers, cette bouche délicate et la façon dont il a de me regarder.

Comme une sourit je me sens prise au piège parmi les renards prêts à me dévorer. Jamais je n'aurais cru être trahis à ce point ; une trahison si forte.

Chloé se relève, elle va s'asseoir au fond de la pièce, comme un chien qu'on envoie à la niche. Ce Tom est donc si féroce, qui aurait pu imaginer ça de cette bande. Tous les moments où elle s'est confiée à moi, tout ça, c'était du faux. Soit elle reste dans ce groupe malsain et elle accepte de se faire frapper. Je n'y comprends rien. Mon esprit n'est pas capable de réfléchir, de fonctionner. Je ne pense qu'a la mort.

C'est Tom qui s'approche de moi, si prêt. Son regard charmeur, qui en a fait tomber plus d'une cache de lourd secret. Une personne aussi mauvaise que lui ne mériterais même pas un regard.

Il pose sa main sur mon épaule.

- Pourquoi murmurais-je encore. Contrôlée par la peur.

- Pourquoi ? c'est ça que tu dis ?

Dave pousse Tom et prend sa place tout prête de moi, il rapproche son visage du mien. Je sens son haleine tout prête de moi lorsqu'il prononce ces mots :

- Tu n'as rien ne compris pas vrai. Je suis amoureux de toi Emma, je l'ai toujours été. Depuis tant d'années.

Il élève la voix et j'ai du mal à comprendre.

Le volet s'ouvre et la fenêtre se fracasse en mille morceaux. Quelqu'un rentre.

La bande de malfaiteur se regardes des yeux ronds comme des billes. Nous ne sommes plus seuls à présent. L'espoir regagne mon esprit.

Dave me gifle violement, pris de court, il espère m'abattre avant que quelqu'un n'arrive..., j'ai tellement mal à la tête, je ne comprends rien aux évènements, pourquoi tant de violence, cette gifle n'était pas méritée, une simple envie bestiale.

La bande se retourne brusquement et des points s'échangent, mes yeux se ferme j'entends des cris, des insultes. C'est si violent, je vois du sang gicler sur le sol.

Les dernières paroles que j'entendrais seront :

- Je l'aime depuis des années, elle ne s'en ai jamais rendu compte, elle ne m'a jamais calculé, toi tu arrives et elle te donnerait sa vie. C'est injuste c'est moi qui mérite ta place.

-Le noir complet -

Des mains fortes me soulève, j'ai l'impression de perdre du sang, ces bras me déposent délicatement dans une voiture.

Des sirènes de polices, des hurlements, des injures.

-le noir complet –

La première personne que je vois lorsque j'ouvre les yeux est Brad, il est auprès de moi. Mon sauveur. Tellement de fois il m'a sauvé. Jamais je ne pourrais le remercier. J'aimerais que l'amour que je lui porte lui suffise pour tout ce qu'il a fait pour moi.

Lorsqu'il remarque que j'ouvre les yeux, il pose la main sur ma joue.

Délicatement comme ci il ne voulait pas que je souffre.

- Oh Emma, je suis désolé.

Des larmes perlent sous ses yeux. Il n'a pas raison de s'excuser. J'aimerais lui faire comprendre, mais ma bouche est pâteuse, j'ai du mal a formuler ma pensée.

- Tout va bien. Tu es en sécurité.

Je regarde autour de moi, je suis dans mon lit, il est assis tout prêt de moi et ma chambre me parait si familière. C'est l'endroit où j'aimerais être le plus à ce moment. Dans ma chambre, mais surtout dans ses bras.

Je l'admire, des croutes de sang se forment sur son arcade et à l'intérieur de son oreille.

Je lui parcours le visage de mes doigts. Et l'attire à moi, lorsque nos lèvres viennent à se frôler, la porte s'ouvre délicatement et il recule .

- Emma, tu es réveillé, dis alors Alex. Lui aussi est amochée, il porte des pansements sur ses mains.

C'est une chose qui m'a toujours fait sourire ça, Brad a horreur des pansements, il dit toujours que « la plaie doit sécher à l'air libre ».

Il me prend dans ses bras.

- Tout va bien, nous sommes venus, tu es en sécurité maintenant dit-il.

- Dave ? je marmonne

- Dave et son équipe sont au poste de police, nous avons eu des nouvelles tout à l'heure étant donné qu'ils sont mineurs, des réductions de peines s'effectuent. Ne t'inquiète pas pour ça. Il faut te reposer. C'est la priorité.

Alex m'embrasse sur le front et sort de la chambre.

Brad bascule de l'autre côté, et vient s'allonger auprès de moi, il m'enlace et je colle mon front à ses lèvres. Maintenant, je suis en sécurité.

- Merci lui murmurais-je tout bas.

- Je serais toujours là pour toi Emma.

Plusieurs heures plus tard, je me réveille, courbaturer et avoir une soif énorme. Je regarde l'heure sur la pendule de ma chambre, il est 11 heures, je remarque que nous somme le lendemain. J'ai dormi tellement de temps. Je temps que j'ai passée dans cette espèce de taudis était peut-être plus long que je ne pensais.

Je suis seule, et je me sens seule.

Je décide de me lever, je sens mes jambes fébriles, mon ventre gronde de faim.

Douloureusement, je descends les escaliers, Brad, Alex et ma mère sont à la cuisine, Mon père est assis sur son fauteuil.

Mon frère vient me prendre par le bras et ma mère s'avance pour me serrer

- Oh ma chérie, tu n'as pas bonne mine dis donc...

Toujours le bon mot, merci !

Mon père, enfin... John ne bouge pas de son fauteil, il lit son journal. Les jambes croisées, à vrai dire il n'a pas lever les yeux.

- Comment m'avez-vous trouvé ?

- On a fouillé ta boite mail.

- Oh...

Je ne me sens pas à l'aise à l'idée que mon frère et Brad ai fouillé cette partie de mon intimité. Mais je suis reconnaissance de ce qu'ils ont fait pour moi.

- Dave à bientôt 18 ans, dis ma mère. Il serait préférable que le procès se passe après son anniversaire, en tant que mineur, il est intouchable.

Les regards se tournent vers mon père, visiblement, les membres de ma famille attendent que mon père mette son grain de sel pour retarder le procès.

Il ne lève pas les yeux. Ses oreilles sont comme fermés à la communication.

- John ? dis ma mère.

- Hm... ce n'est pas mon problème.

Je tombe sous le choc. Il ne veut pas m'aider, il ne s'inquiète donc pas.

- John, enfin, bien sûr que si c'est ton problème. Réplique ma mère

Il se lève et laisse tomber son journal à terre.

- Ce n'est pas ma fille.

Sa mine renfrognée, plus blessant aux plus hauts points, tous ces évènements à fait de John une personne méprisante.

Il s'écarte et ma mère le suit.

- Viens la petite sœur. Dit Alex en me prenant l'épaule.