20: Rien de fraternel

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Douloureusement, je me lave les cheveux, l'eau perle sur mon front et je repense aux derniers jours. Personne ne me tient aux courant pour les poursuites judiciaire et je sais désormais que j'ai perdu une amie. Jamais je ne la retrouverais.

Perdre des proches, dans différents sens du terme ça devient très fréquents pour moi en ce moment.

Tellement insupportable également.

Je suis en serviette dans quelqu'un toque à ma porte de chambre, nous sommes en pleine après-midi. Il n'y a pas grand monde à la maison, depuis « l'incident » je ne suis pas retourner au lycée, ça à tellement tout remuer que les avocats, et mêmes les profs ne veulent pas que je me présente à ce lycée. Me faire passer pour une victime et attiser la haine, non merci.

A vrai dire, j'ai toujours attisé la haine, à l'école, la bienveillance n'était pas de mise, à cause du statut de mes parents en parti.

Je dis à la personne qui se trouve derrière d'entrer qu'il peut entrer.

C'est Brad, il a retiré ses chaussures pour monter à l'étage, et je pense qu'il se sent gêner car il fixe ses pieds.

Peut-être bien que c'est ma tenue qui le met mal à l'aise.

Il lève les yeux sur moi, parcours de ses yeux mon corps et examinant mes hématomes le long de mes bras.

- Emma, salut. Je suis venu qu'on est venu te voir.

- Qui ça ?

- Gabriel me dit-il.

Les yeux dans le vide, l'espoir qui arrives, je ne sais pas quoi répondre.

Il s'approche de moi et agrippe mon bras. Ses yeux me cherchent du regard et de la douceur se fait ressentir.

- Ça va aller me demande-t-il ?

- Peut-être qu'un jour ça ira mieux.

Il déplace sa main gauche sur ma joue, délicatement.

- Dis-moi ce que je peux faire pour toi. Tout ce que tu voudras.

Il s'approche de moi. Je ne sais pas quoi lui répondre. Il me laisse sans voix. Tout ce dont j'ai besoin c'est lui.

Je ferme les yeux et je repense à ces nuits où l'on se retrouvait pour s'enlacer pendant notre sommeil. L'air de rien. Je le sais et il le sait. On le partage.

Lorsque j'ouvre les yeux il fronce les sourcils, le froncement de sourcil inquiet qu'il a malheureusement trop de fois fait.

Une envie, une idée, une pulsion. Voilà ce qui m'a pris à ce moment.

J'écrases mes lèvres contre les siennes. Un baiser langoureux et doux ; de l'amour voilà ce qu'on ressent l'un pour l'autre. Cette sensation n'a rien de fraternel. Rien de polis. C'est mon cocon. Je me sens chez moi. Voilà ce que je veux le plus au monde. Me retrouver dans ses bras. 

Emma VanHurt 2 ( TERMINÉE )Where stories live. Discover now