CHAPITRE 11

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Point de vue de Harry.

C'est la panique autour de nous. La sécurité de l'aéroport ne s'attendait clairement pas à ça.

- On nous attend, soupire Louis en regardant son portable. Va falloir qu'on bouge si on veut avoir le temps de faire les balances.

Ça le stress. Il y a énormément de monde dehors, plus qu'on en a jamais eu en arrivant quelque part. Ces fans sont extrêmement envahissants. J'avoue que je ne suis pas serein non plus.

- Ils vont nous accompagner jusqu'aux vans, nous informe Joni en parlant du personnel de l'aéroport, puis il se tourne vers le chanteur. Tu restes bien avec moi.

Nos affaires sont déjà en route pour l'hôtel, mais nous déplacer nous ça va être autre chose.

- Ok, on va y aller.

On se lève à peine des sièges, que les fans hurlent derrière le mur vitré. Oh mon dieu.

La sécurité nous entoure avant que les portes ne s'ouvrent. Ils leur redemandent de reculer pour nous laisser passer. Les premières forcent pour reculer d'un tout petit pas. Bon, au moins elles ont fait un effort, même minime.

On avance, et on se fait aussitôt encercler. Ne serait-ce-que faire un pas est difficile. J'ai l'impression d'étouffer. Sentir toutes ces personnes qui se pressent autour de nous c'est effrayant.

Je sens une main chaude prendre la mienne et me tirer un peu. J'ai d'abord peur que ce soit un fan, mais la paume est grande, les doigts sont longs et couverts de bagues. Je baisse quand même la tête pour vérifier que c'est bien Michael... et je bug complètement. Sa main entoure la mienne, m'incitant a le suivre. Mon premier réflexe est de reculer, mais je sens sa chaleur s'éloigner et ça me paralyse. Merde. Il tourne la tête, nos regards se croisent deux secondes, pas plus car on se fait bousculer. Et là, ce sont mes doigts qui s'accrochent aux siens.

On avance par petits pas, et je me retrouve souvent projeté contre le guitariste qui ne dit rien, et ne flanche pas. Nos phalanges sont liées si fermement que je commence à avoir mal, nos bagues se pressent les unes contre les autres.

Je vois enfin le bout du tunnel lorsque Michael se penche pour monter dans le van. Nos mains se séparent et je monte derrière lui. La portière se referme aussitôt, et je réalise qu'on est que tous les deux.

- Attends, où sont les autres ? Louis ?

- Dans le van devant.

Je me penche pour regarder à travers le pare-brise. Matt et Steve montent, mais Louis n'a pas encore atteint le van. Il n'arrête pas de se tourner, son regard passant sur la foule.

- Il nous cherche.

Michael prend son portable et lui envoie un message même si on sait qu'il ne le verra pas temps qu'il ne sera pas dans le van.

Louis y arrive enfin, il monte et la portière de refermer difficilement. J'inspire profondément, mon pouce caressant les doigts qui ont un peu souffert de la poigne de Michael.

- Merci, je souffle en me laissant aller contre le dossier du siège.

- De rien... ça va ?

J'acquiesce et lève enfin les yeux pour le regarder. Les vitres teintées du van étouffent à peine les voix des fans, et j'avoue que j'ai hâte de quitter l'aéroport.

- Ça va. Il n'y a pas autant de monte d'habitude aux aéroports. Enfin... ils nous laissent passer sans problème en général.

- Ouais, c'était... intense ?

Je ris nerveusement en hochant la tête. Le van devant nous démarre doucement, et notre chauffeur avant aussi. Ils avancent lentement, évitant de blesser les fans un peu trop téméraires. On y est, on part enfin.

HEARTS SWINGWhere stories live. Discover now