Chapitre 7

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On s'installe dans un bar à l'ambiance sympa, la musique est sympa, il y a un espace pour danser. J'aime beaucoup cet endroit, nous y sommes déjà venus, le gérant nous apprécie. Sûrement grâce à la note salée qu'il nous laisse à chaque fois, malgré les quelques verres qu'il nous offre en fin de soirée.

    Nous allions commander à boire quand les premières notes d'une musique de Taylor Swift résonnent dans la salle. Je me retourne vivement vers mon amie Taylor, qui saute sur ses pieds. Elle est la seule à partager mon amour pour son homonyme, nous ne manquons jamais de danser ensemble quand elle passe quelque part.

    Nous fonçons toutes les deux sur la piste de danse improvisée au milieu du bar, nous déchaînant, nous déhanchant toutes les deux, sans oublier de chanter à plein poumons.

    Je suis une fan girl, alcoolisée.

    Je ne fais attention à personne autour de moi. Je suis bien, ici, sur la piste. Je danse sans penser à rien d'autre qu'au moment que je passe. Les musiques passent, je continue de danser. Taylor m'abandonne, je reste seule, mais je continue. Je veux danser seule, ça tombe bien. Même si ça n'a pas l'air de plaire aux hommes qui veulent s'approcher de moi, pour ne pas finira nuit seuls chez eux. Je les repousse, un par un, même ceux qui se montrent un peu plus insistant. Il y en a un qui revient à plusieurs reprises, sa chemise noire et son odeur de déodorant assez prononcée étant les seuls détails que je retiens chez lui. Je ne cesse de le repousser, mais il me casse mon moment. Je finis par lâcher l'affaire et retourner à table.

    Je m'assois sans grâce à côté de George, qui me tend une coupe pleine du liquide pétillant que j'affectionne tant.

— J'ai dû me battre pour te garder une coupe, ils ont déjà bu la bouteille que j'ai acheté, je vais être obligé de retourner en chercher une autre.

— Tu n'as pas besoin de faire ça, ils n'en valent pas la peine.

    Il a cette manière de me regarder droit dans les yeux qui me déstabilise. Et son parfum est beaucoup plus agréable que celui du lourd qui ne me lâche pas.

    Je dois penser à autre chose.

    J'attrape ma coupe de champagne et la vide d'un trait. Il faut que je me remette les idées au clair.

    Pas sûr que ça soit la meilleure des manières.

    Je ne tarde pas à retourner danser, le laissant seul sur la banquette. Peut-être qu'il n'aime pas danser, sinon c'est nul de rester seul alors que tout le monde est en train de s'amuser.

    Il ne me quitte pas des yeux. Il y a quelque chose dans son regard qui a changé ce soir. Il ne me regarde plus de la même manière, et je ne suis pas sûre que ça me déplaise.

    Il ne faut pas que je pense à lui de cette manière, nos relations doivent rester strictement professionnelles.

    Je me remet à danser, sans le quitter des yeux non plus. C'est comme s'il n'y avait plus que nous deux dans la pièce. La tension est plus que palpable, je crois que nous ne résisterons bientôt plus.

    Ses yeux me brûlent à distance, je m'enfonce un peu plus dans la foule pour l'encourager à venir me rejoindre. Je crois l'apercevoir en train de se lever, quand je sens deux mains se poser sur ma taille. L'odeur ne laisse aucunement place au doute : le mec lourd de la soirée a décidé que je serais sa proie ce soir et n'a décidément pas envie de me lâcher. Je le hais.

    J'enlève à nouveau ses mains et le pousse de toutes mes forces. Il recule en titubant, manquant de tomber.

— Tu es complètement malade !

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