Chapitre 10

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Je donnerai ma vie pour que Yann et Manon gardent le sourire qu'ils ont scotché au visage en descendant de l'avion. La météo est différente de chez nous, ils n'ont jamais eu l'occasion de mettre un pied en Italie.

    Ça me tue de l'admettre, mais je dois vraiment remercier George pour l'opportunité.

    Je laisse un message à Alex pour savoir s'il est en Italie en ce moment, pendant que nous quittons le tarmac.

    Après avoir récupéré nos valises, nous nous rendons vers la sortie de l'aéroport, où se trouvent les agences de location de voiture pour pouvoir nous rendre à l'hôtel que nous a réservé le pilote britannique. Mais, à mon plus grand étonnement, nous tombons sur un homme, grand, avec une casquette et des lunettes de soleil, essayant de passer incognito dans un aéroport où des fans venus supporter son sport atterrissent toutes les heures.

Yann et Manon ne mettent que quelques secondes à repérer George. S'il voulait être discret, c'est foutu. Ils sont tellement heureux et impatients de le revoir qu'ils se font remarquer dans tout le hall.

    Je reste en retrait pendant leurs retrouvailles, les observant en souriant. On croirait presque être dans une scène de film.

    Manon et Yann, qui ne sont pas très expressifs en temps normal avec des inconnus se sont accommodés à lui si vite qu'ils se laissent aller. Manon le prend dans ses bras tandis que Yann et lui font leur check personnel qu'ils ont du mettre en place la semaine dernière. Je ne pensais pas qu'il s'était autant rapproché de mes gamins.

    Il finit par relever la tête vers moi. Il enlève ses lunettes de soleil, avant de me faire un signe de la main.

— Ma surprise a plu ? me demande-t-il.

— Tu as dû esquiver combien de paparazzi pour venir nous chercher ?

— J'ai arrêté de compter.

    Je m'approche d'eux et nous nous dirigeons ensemble vers la Mercedes de George. Evidemment, il roule en Mercedes. Il n'a pas encore signé chez eux, à ce que je sache.

    Je n'y connais rien à la Formule 1, je ne sais même pas ce que je fais-là, je ne connais rien à son équipe actuelle. Je devrais avoir honte. Heureusement que Yann va m'accompagner partout ce week-end pour tout m'expliquer, j'essaierai de ne pas avoir l'air trop perdu au milieu d'un tas de gens qui connaissent tout mieux que moi.

    J'ai horreur d'être la personne qui en sait le moins dans une pièce. J'ai toujours haït ça.

    Yann, il va te falloir du courage pour me supporter.

    Je monte côté passager sans un mot, laissant les ados parler pour moi, malgré les regards insistants de George. Il ne me laissera pas m'en tirer comme ça, à rester dans mon coin.

    Quand ils finissent enfin par se calmer, il s'adresse directement à moi, m'empêchant de m'enfermer dans ma bulle.

— Tu as vu les nouvelles ?

    Je le dévisage en fronçant les sourcils. Il est concentré sur la circulation, mais ne manque pas de me lancer un regard, sûrement pour être sûr que je l'ai bien entendu.

— Quelles nouvelles ?

— Tu n'as pas ouvert tes réseaux de la journée ?

— Est-ce que je dois te rappeler que je viens d'atterrir ? Je n'ai pas vraiment eu le temps de m'occuper de mes réseaux sociaux, si tu le permets.

    Il soupire. Je prends mon téléphone pour regarder de quoi il me parle, et en effet, c'est partout.

    Carmen a fait une déclaration publique sur ses réseaux, innocentant George.

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