Chapitre 13

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- George, ouvre cette putain de porte ou je te jure que je vais trouver un pied de biche pour la défoncer !

Je tambourine sur la porte de sa chambre d'hôtel, sous le regard d'Alex qui ne cherche même pas à intervenir. Je suis peut-être en train de réveiller tout l'étage, mais je n'en ai rien à foutre.

    Je le bouscule quand il ouvre la porte pour trouver mes deux disparus devant une video de Formule 1. Ils se retournent et l'air coupable sur leur visage me briserait le coeur si je n'étais pas autant énervée.

— Sara, commence Yann.

— On est vraiment désolés, poursuit Manon.

    J'ouvre la bouche pour parler, mais aucun son ne sort. Je devrais leur hurler dessus, mais ils sont là, et le soulagement arrive. Je n'arrive pas à aligner deux mots pour faire une phrase construite.

— Sara, ne nous en veux pas, s'il te plaît, me supplie presque Manon.

    La faiblesse dans sa voix me ramène les pieds sur terre. Ils sont tous les deux là, sains et saufs.

— Vous m'avez fait tellement peur.

    Tout aurait pu rester là, j'aurais pu les ramener à notre chambre en remerciant George d'avoir veillé sur eux, remercier Alex pour cette soirée et pour m'avoir aidé à les chercher, et aller me coucher.

    Mais un certain pilote en a décidé autrement.

— Ils n'étaient pas perdus, il n'y a pas de quoi paniquer.

    Toute la tension qui avait quitté mon corps le regagne immédiatement. Je me tourne vers lui, débordante de colère.

— Pardon ?

    Nos trois spectateurs se tendent.

— Ne répond pas à ça, vieux, murmure Alex sûrement trop bas pour qu'il puisse l'entendre.

    George s'avance vers moi, soudainement accusateur.

— Tu laisses tes gamins seuls, à l'étranger, pour aller te torcher la gueule dans un bar, ne fais pas semblant d'être paniquée si tu ne les retrouve pas, tu es la seule fautive !

    Je me rapproche à mon tour. S'il croit pouvoir m'intimider par sa taille, il a tout faux.

— Ils étaient en sécurité dans leur chambre, et ils y seraient restés si tu n'étais pas dans leur vie !

    Je prête à peine attention à Alex qui me fait signe qu'il ramène Yann et Manon à leur chambre. George les regarde quitter la pièce, avant de revenir à l'attaque.

— Tous les jours tu me rappelle que tu serais mieux si je n'étais pas dans ta putain de vie, je commence à saisir le message, grogne-t-il. Mais surprise, tu vas devoir t'y faire puisque nous travaillons ensemble, au cas où tu aurais oublié. Seulement, tu es incapable d'être professionnelle !

    Je prends une bouffée de son parfum en pleine été quand il fait un pas de plus vers moi. Je ne reculerai pas, malgré le fait évident que son parfum me déstabilise.

— Je pourrais rester professionnelle si tu ne passais pas ton temps à me rappeler que je ne suis que défauts.

— Je n'ai jamais dit ça !

    Je laisse échapper un petit rire, mais je n'ai pas le temps de répliquer qu'il reprend.

— Comment je suis censé comprendre comment tu fonctionnes quand dès que je parle tu m'envoies des erreurs que je crois même pas avoir commises en pleine gueule ?

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