Chapitre 41

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Les verres s'enchaînent, la musique bat son plein. Taylor et Lana se sont mêlées sans problème aux collègues de Julian, alors que je reste un peu en retrait. Mon cerveau tourne à mille à l'heure, je suis incapable de m'arrêter de penser.

Il est retourné vers Carmen. Il a si peu de respect pour moi, c'en est délirant. Au moment où je crois que la situation s'est arrangé, il retourne vers elle. Je ne sais même plus quoi en penser, je deviens complètement folle.

Je sors de mes pensées quand je reçois un message d'Alex. Je fronce les sourcils en prenant mon téléphone jusqu'alors posé sur la table. Il devrait être en train de dormir, et certainement pas encore en train de s'occuper de mes problèmes, il mérite mieux que de se prendre la tête avec une histoire qui n'a aucun sens.

Je viens de me faire envoyer chier par George, assez méchamment. Je n'y comprends rien à vos histoires.

Il peut s'en prendre à moi, il peut dire tout le mal du monde sur moi, mais il ne peut pas se comporter comme ça avec mes amis. Surtout pas mon meilleur ami. Surtout pas son ami. Je suis folle de rage. Il ne faut pas que j'intervienne tout de suite. Malgré mon envie pressante de décrocher mon téléphone et de lui dire tout ce que j'ai à lui dire, de lui cracher son manque de respect au visage, je ne dois pas le faire ça n'aiderait personne. Je soupire et envoie rapidement un message à Alex.

Je suis désolée qu'il ne fasse pas la différence entre toi et moi, il ne mérite pas ton amitié.

Je pose mon téléphone et me lève pour aller danser avec mes amies. Il faut que je me change les idées, je règlerai ça quand je serais sobre. Mais la colère me donne envie de prendre immédiatement l'avion pour le rejoindre à Zandvoort, péter les plombs, et revenir profiter de ma vie comme s'il n'avait jamais existé.

Julian se joint rapidement à moi, et je me laisse aller à danser avec lui. Je ne suis pas complètement à l'aise, mais je me sens assez bien pour continuer et rentrer dans son jeu. Il pose ses mains sur ma taille, je ne frissonne pas. Je passe mes bras autour de sa nuque pour me rapprocher de lui, espérant me sortir le pilote de la tête une bonne fois pour toute. Mais quand les lèvres du barman s'approchent des miennes, je tourne légèrement ma tête pour ne pas lui donner accès aux miennes. Je l'entends rire doucement, mais je n'y prête pas attention. Son souffle effleure la peau sensible de mon cou quand il se rapproche de mon oreille, sans jamais poser ses lèvres sur ma peau. Je me laisse aller contre lui, essayant de profiter du moment sans laisser mon cerveau divaguer. J'aperçois du coin de l'oeil Lana qui nous filme avec son téléphone, je lui lève mon majeur, lui arrachant un rire franc.

Je ne pense plus à rien d'autre qu'aux mains de Julian sur ma peau dont une partie est dénudée par ma robe, à son souffle dans mon cou, à la musique qui nous entraîne. Il n'y a rien d'autre. Il tente plusieurs fois d'approcher mes lèvres, mais je m'esquive à chaque fois, ne trouvant pas le courage de me laisser aller à ce point.

- Tu vas me faire galérer longtemps ? Me murmure-t-il à l'oreille en riant doucement. 

Je me recule de quelques centimètres pour le regarder droit dans les yeux. La bienveillance dans son regard me laisse entendre qu'il a compris ce qu'il se passe dans mon cerveau. Il me sourit doucement.

- Pas de panique, si tu n'en as pas envie, c'est ton droit. Il faut croire que ce ne sera que ma main et moi ce soir... 

Je ris avec lui. J'aurais aimé le rencontrer dans un autre contexte. J'aurais vraiment aimé. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il aurait plu aux gamins.

J'allais lui répondre quand un de ses amis nous interrompt.

- Eh, c'est à qui le téléphone qui sonne ? Y'a un certain George qui appelle. 

HELPWhere stories live. Discover now