𝗶𝗶

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astrid.

tu portais ta clope à tes lèvres.
une addiction dévorante
qui finirait par te détruire.
et pourtant,
je ne pu m'empêcher de sourire.
après tout,
j'avais moi aussi la mienne.

— ash ?
— mhh ?
— tu crois qu'un jour
on trouveras le bonheur ?

ta voix flotta dans un murmure
jusqu'à mes oreilles,
me décrochant un frisson.
je déposai ma caméra
sur le rebord de la fenêtre
et fermai les yeux un instant
tandis que mes mains se remirent
à danser dans tes cheveux.

— ash ?
— oui, oui,
je réfléchis.

je réouvris les yeux juste à temps
pour voir ta tête basculer légèrement
en arrière afin de capter mon regard.

je remerciai la lune
et son faible rayon qui,
je l'espérais,
cachait la rougeur soudaine
de mes joues.

et alors que je me croyais déjà
morte et enterrée,
tu te mis à rire.

et mon cœur éclata,
comme ça,
sans bruit.
aussi simplement qu'une étoile filante
se décrochait du ciel,
aussi silencieusement que le soleil
disparaissait sous l'horizon.

sans bruit.

parce que mon cœur,
dans toute sa bonté,
ne pouvait se permettre de briser
la symphonie de ta voix.

the art of falling.Where stories live. Discover now