𝘃𝗶𝗶𝗶

12 6 0
                                    

astrid.

tes cheveux d'ébène s'étaient gonflés
dans le vent,
comme s'ils voulaient t'emporter
loin d'ici.

tes sanglots étaient inaudibles.

à vrai dire,
ta douleur serait passée inaperçue
auprès de quiconque
te croiserait simplement
durant sa promenade sur le sable.

mais moi je te connaissais.
je sentais ta peine s'infiltrer dans mes veines,
se faufiler jusqu'à mon cœur
et m'enlacer dans une étreinte mortelle.

je te voyais, juliet.

alors,
sans réfléchir,
j'ai approché ma main
vers ton visage,
d'un geste délicat.
puis,
ignorant mon cœur
qui battait de plus belle
dans ma poitrine,
j'ai attrapé ton menton
entre mes doigts.

à peine eu-je établi ce contact,
tu relevas ta tête vers moi.

et là,
sur ce sable froid,
face à cette mer froide
qui dansait dans le vent froid,
tu te mis à rire.

un éclat de rire clair et sincère
qui accompagnait les larmes sur tes joues.

j'aurais pu rester interdite,
t'interroger, m'inquiéter...

...le voir

mais au lieu de ça,
j'eu la réaction la plus naturelle
qu'on puisse avoir face
à cette vision euphorique
d'un ange en pleure qui riait.

je souris en retour.

the art of falling.Where stories live. Discover now