𝗶𝗶𝗶

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astrid.

— alors ash, le bonheur tu y crois ?

ton impatience me fit
sourire de plus belle.
tu étais pleine de vie.

pleine de vie.

pleine.
à.
craquer.

— le bonheur ?
je finis par te répondre.
je ne sais pas trop...
oui, je crois.

alors comme une tornade qui s'éveille,
tu te redressas sans crier gare,
manquant de nous faire basculer
dans le vide.

tu saisis mes mains
et ta chaleur envahie
tout mon être.

elle aura ma peau.

— mais attention,
je parle du vrai bonheur !
celui qui fait vibrer les cœurs
et rêver les âmes, tu vois ?
celui qui parcourt tout ton corps
et te fait frissonner jusqu'à la moelle
-disant cela,
tu fis courir tes doigts sur mon bras,
et je cru mourir une nouvelle fois-
celui qui te fait vivre pour de vrai.
tu crois en ce bonheur là,
ash ?

je souris.
encore.
et dire que tu ne te rendais
même pas compte
de l'emprise que tu avais sur moi.

tu me tenais dans tes mains.
moi toute entière.

mais tu ne le savais pas.

alors pour toi,
comme un secret
que je confiais à la lune,
je souris,
encore une fois.

— je crois que je vois, juliet.

the art of falling.Where stories live. Discover now