En guise d'introduction...

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! Partie Bonus à lire seulement si vous voulez en apprendre plus sur la génèse du roman et ses caractéristiques ! 

Hop hop hop, avant de commencer votre lecture, j'aimerai tout d'abord vous remercier d'avoir sélectionné "Au Crépuscule, Il y Avait des Loups" (ACIAL pour les intimes). De fait, j'aimerai revenir sur deux, trois points relatifs au roman.

De coutume, je ne suis pas un adepte des notes d'introduction ; à mon sens, elles ruinent l'immersion d'entrée de jeu, et ralentissent la lecture. Je me tire une balle dans le pied. Toutefois, une majorité des lecteurs m'ont demandé, soit avant de commencer le livre, soit durant leur lecture, à quel genre il appartenait. Une question légitime. Je vous propose donc une réponse qui revient sur mes intentions, en espérant qu'elle vous satisfasse. 

Que cela soit clair, je n'aime pas les catégories. Les classes sont des choses qui n'existent pas en soit, qui sont construites et imposées par le haut (bonjour Bourdieu). Je rencontre donc des difficultés avec la labélisation d'ACIAL et une gêne lorsqu'on me pose cette fameuse question : "c'est quelle genre, ton histoire ?" 

Est-ce un roman de fantasy ? Pas vraiment, car mis à part l'univers inventé de toute pièce (et qui s'inspire largement de la renaissance française et des guerres de religion) l'absence d'éléments de l'imaginaire est criante ; il n'y a ni magie, ni créatures fantastiques, ni quête épique. Est-ce donc un roman historique ? Non plus, le scénario a beau s'inspirer largement d'évènements réels, il ne s'appuie en rien sur une quelconque réalité historique et ne compte en aucun cas avoir des liens avec elle. Une romance alors ? Oui mais non : ACIAL, comme bien des histoires, relate assurément des relations humaines conflictuelles et passionnées, des adultères et trahisons, mais ce n'est qu'un aspect parmi tant d'autres (comme l'importance laissée à la politique, l'art, la finance, l'économie, la religion, la philosophie pour ne citer que ce qui me vient en tête). Est-ce enfin un drame  ? Un drame humain, certainement, garni de scène d'action, mais aussi de moment lent et contemplatif, où je laisse le soin à mes personnages de s'exprimer sur des futilités, de s'observer, eux et leurs émotions complexes; des moments, qui selon moi, leur permettent de mieux se dévoiler au lecteur.

A ce moment là précisément, mon lectorat attentionné me dit en d'aimables termes d'aller me faire foutre et de choisir une bonne fois pour toute mon écurie, comme s'il fallait endosser un maillot et soutenir une équipe de foot juste avant le coup d'envoi. Mais je ne suis pas d'accord avec cette façon de faire.

Parce que finalement, ACIAL, c'est un peu tous les genres que j'ai cité à la fois. Une série d'idées jetées dans une marmite, qui possède des inspirations multiples tel que A song of ice and fire, Gatsby le Magnifique, Anna Karerine, les hauts de hurlevents, le comte de Montécristo, le loup de wall street, les lions d'al rassan, Succession, l'Histoire en général, des séries, des musiques, des films, des personnes que j'ai rencontrées, destins que j'ai pris le temps d'écouter, ma vie, etc. Bref, une kyrielle d'œuvres et d'expériences qui ont forgé ma façon de voir le monde et dont ce livre, commencé à l'âge ingénu de 19 ans (j'en ai 21 aujourd'hui), est sans doute l'héritage le plus direct. De fait, quand on me demande de quel type de livre il s'agit, je répond simplement que c'est un roman, une fiction, écrit de la façon la plus sincère possible. Peut-être que ça ne marchera pas ? qui sait, mais je voulais écrire cette histoire. 

Maintenant, un message particulier aux lecteurs de fantasy, car c'est finalement sous cette catégorie que j'ai décidé de labéliser mon histoire, plus par hommage au genre que par réelle vérité (je mens sur la marchandise, je le reconnais, mais attendez ! ça vaut le coup). 

Car si vous êtes là, c'est que vous êtes sans doute à la recherche d'une histoire épique où les combats grandioses et gestes héroïques se multiplient. Point de jugement de valeur : c'est un genre que j'ai grandement apprécié et qui m'a donné l'envie d'écrire des choses aussi grandioses. Mais vous l'aurez compris, je pense, cette lecture décevra vos attentes. 

Seulement sur ce point-là !

Car je vous invite à découvrir, à élargir votre horizon d'attente. C'est présomptueux de ma part, mais je vous le dis de la façon la plus humble possible. Laissez vous porter par les histoires d'Electe, Almeriade, Egyle, Lucezano, Velando, Guillaume, Irène et j'en passe. Écoutez les notes de violon flottant sur le Palais Melkrand, sentez la douceur des soies que porte chaque noble et la pourriture de leur cœur. Appréciez la volupté printanière des soirées passées au bord de l'océan des Tempêtes, célébrez avec eux les festivités et les bals. Prêtez l'oreille aux complots et aux cris de douleur. Souffrez auprès d'eux, vivez auprès d'eux.

En bref, à l'heure où l'on cherche toujours à consommer le plus rapidement, prenez le temps de nourrir votre plaisir, de chérir votre dopamine, pour être à la fin récompensé de votre investissement, d'avoir accompli, avec mes personnages, un si long chemin

Vous n'êtes pas obligé de tout comprendre, de saisir chaque mot, chaque sous-entendu, de retenir chaque personne au premier abord. Chérissez l'inconnu et l'ignorance ; parfois, elle est préférable à la connaissance.

Sachez que ce n'est pas de l'anticonformisme, mais plus une liberté que je souhaite entretenir.

En clair, je ne réponds pas vraiment à la question de base. Mais après cette longue digression qui j'espère, ne vous aura pas coupé l'appétit, je vous souhaite une agréable lecture !

Au crépuscule, il y avait des loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant