Chapitre Sept

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Monsieur Styles était adossé contre la porte, moi j'avais pris place sur le bout de mon lit. Je jouais nerveusement avec mes doigts. Je n'avais aucune idée du pourquoi il m'avait amené ici, ni ce qu'il allait se passer.


« Pourquoi as-tu embrassé Malik ? »


Sa voix rauque et froide brisa le silence, et j'aurais préféré qu'il continue à se taire. Mes yeux était rivés sur la moquette blanche de ma chambre, incapable de le regarder dans les yeux depuis les événements d'hier soir.


« Et, pourquoi pas ? » demandais-je en me levant du lit qui devenait trop inconfortable pour me mettre sur un des sofas.


« Tu ne peux pas. » répondait-il froidement, ce qui me procura des frissons dans le dos.


Je relevais la tête pour le regarder, tout en évitant son regard. Je ne peux pas ? Ça commençait à un petit peu m'agacer qu'on me dise ce que je devais faire ou ne pas faire. J'ancrais mon regard dans le sien, avec plus de confiance.


« Et pourquoi je ne pourrais pas ? » disais-je en m'approchant de lui les poings serrés. « Vous êtes mon prof, pas mon père ou encore moins mon petit copain. »


Il me regardait avancer dans bouger, sa mallette était tombé à ses pieds et des bras pendaient le long de son corps.


Je ne pus m'empêcher de le détailler. Il était tellement beau. Ses cheveux bouclés était remonté en chignon, ses yeux verts me scrutaient et donnaient une sensation de chaleur à mon ventre. Il portait une paire de jeans noirs avec une chemise de la même couleur, déboutonnée sur le haut laissant encore une fois apparaître des bouts de ses tatouages.


Il me rendait folle.


« Vous m'avez simplement embrassé avant de vous cassez, comme ... un lâche. » soupirais-je en m'arrêtant à un mètre à peine de lui. « Vous n'aviez pas le droit. »


« Je n'avais pas le droit de quoi ? T'embrasser ou partir après l'avoir fait ? » souriait-il, charmeur.


« Arrêtez ça ! » m'écriais-je.


« Quoi donc ? » demandait-il, haussant les sourcils d'un air innocent.


« De m'embrouiller le cerveau, de me rendre folle ... » soupirais-je en tombant sur mon lit.


Un sourire satisfait apparu sur son visage. Il poussait la mallette avec son pied dans un coin de la pièce avant s'approcher dangereusement de moi.

Il posait un genou à terre à seulement quelques centimètres de mes jambes. Il se mit en position accroupie et planta ses yeux dans les miens.


« Je te rends folle ? »


Sa voix était douce, à la limite du murmure. C'était sensuel, intime mais je ne pouvais pas le laisser faire ce genre de choses pour ensuite repartir.


« Folle furieuse, ouais. » soufflais-je en passant une main dans mes cheveux tandis qu'il riait discrètement.


Je lui lançais un regard assassin avant de bouger mes jambes pour lui faire comprendre qu'il me rendait mal à l'aise avec cette proximité mais il ne bougea pas pour autant. Je soufflais, agacée.


Pas forcément par lui. Juste l'effet qu'il me faisait. C'était un truc interdit, un truc impossible. Je n'étais pas stupide, je connaissais le fonctionnement de l'amour. Enfin, c'était plus du désir à l'heure actuelle. Mais je ne voulais pas faire ma première fois juste par désir, je voulais de l'amour. Un truc qui, même si ce n'est pas parfait, vous laisse y repenser en souriant bêtement.


« Je ne te crois pas. » soupirait-il.


« Vous ne me croyez pas, de quoi ? » disais-je en haussant les sourcils.


« Tu ne peux pas me tutoyer ? Je ne suis pas beaucoup plus vieux que toi. » riait-il en passant une main sexy dans ses cheveux.


« Même si j'étais plus vieille, je continuerais à dire vous. Vous êtes mon professeur, bordel ! » répondais-je en haussant le ton plus que je ne le voulais, mais il ne disait rien.


Je tentais de me lever du lit pour m'écarter de lui mais il posa ses mains sur mes cuisses pour me retenir, provocant l'apparition d'une boule de chaleur dans mon bas ventre. Je fermais les yeux et inspirais lentement.


« Moi aussi. » chuchotait-il. J'ouvrais les yeux pour le regarder, je ne comprenais pas à quoi il faisait référence. Son visage était tordu en une expression triste. « Moi aussi, je ressens ce truc pour toi. »


« Quel truc ? » chuchotais-je.


J'étais si mal à l'aise. Ses mains sur mes cuisses faisaient remontées les souvenirs d'hier soir, seule dans mon lit, me donnant du plaisir en pensant à lui. Je le voulais tellement. Je voulais ses mains ailleurs que sur mes cuisses, je les voulais sur mon corps entier. Je voulais à nouveau goûter ses lèvres, passer ma main dans ses boucles douces. Je voulais tellement de choses insensées de sa part que j'en avais la tête qui tournait.


« Ce truc. » soufflait-il en approchant son visage de mien.


Je pouvais sentir son souffle chaud cogné contre mes lèvres, mes yeux ne quittaient plus les siens. Mes mains commençaient à trembler tandis que les siennes remontaient lentement sur mes hanches et mes côtes.


Ses lèvres rencontrèrent mes lèvres dans un geste violent, presque désespéré. J'avais toujours mes mains tremblantes le long de mon corps, je ne bougeais plus. Je l'entendis pousser un grognement contre ma bouche, tandis que je ne répondais pas au baiser. Après quelques secondes de bataille mentale pour savoir si je devais aussi l'embrasser ou non, je finissais par mouver mes lèvres contre les siennes.


Mes mains remontèrent automatiquement dans sa chevelure et sur sa nuque. Il approfondissait le baiser en passant le bout de sa langue sur ma lèvre inférieure me faisant entrouvrir la bouche automatiquement.


Il me poussa contre le lit avant de se positionner au dessus de moi, les coudes de chaque côté de mon visage, avant de replonger à l'assaut sur ma bouche. Je sentais son désir gonflé contre ma cuisse, je ne l'arrêtais pas. Au contraire, j'étais une idiote et je l'encourageais à faire plus. Toujours plus.


« Tu vois, c'est ce truc. » marmonnait-il contre ma bouche sans la lâcher.

Mr. Styles → h.s (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant