Chapitre Dix-huit

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Harry

Je n'ai jamais eu l'impression de manquer quelque chose, j'ai toujours pensé que ma vie était géniale. Tout ce que je voulais depuis toujours.

Mais Paige est arrivé, comme ça tranquille. Elle était assise sur ses putains de fauteuils verts moches inconfortables entourent d'une dizaine de bagages. Elle était belle, ses cheveux noirs corbeaux étaient longs et ondulés, on aurait pu se croire dans une publicité pour le nouveau shampooing révolutionnaire tellement ils étaient beaux. Puis il y avait ses yeux d'un marron plus que banal, mais quand elle posait les yeux sur vous tout le monde autour de vous s'arrêtait ou cessait d'exister. C'était un sentiment étrange.

Ce jour là, j'avais ressenti du désir pour cette jeune fille qui se tenait en face de moi. Pas le simple désir de la baiser avec aucune suite une autre histoire, non c'était différent. C'était doux.

Ma mère m'avait toujours dit qu'un jour, je trouverais la fille qui me ferait changer. Une fille qui ferait accélérer mon cœur à chaque sourire, chaque rire. Une fille avec qui j'aurais envie de passer tout mon temps, qui me manquerait à chaque seconde loin d'elle. Une fille qui, même si elle a un caractère de merde, me donnerait envie de la prendre dans mes bras et de ma rendre heureuse.

Elle avait oublié la partie où elle me disait : « Elle s'appellera Paige, ce sera ton élève, seulement quatre ans de différence. Elle aura des cheveux soyeux et des yeux à te rendre fou. Elle sera tout ce que tu as secrètement désiré. Tu tomberas amoureux d'elle aussi vite que la foudre tombe sur l'arbre. »

Ouais, parce que je pouvais me raconter tout et n'importe quoi mais depuis le premier jour tout m'attirait vers elle comme si j'étais un aimant et elle du métal. Je ne résistais jamais longtemps. J'avais besoin de la sentir près de moi, un simple baiser et j'étais déjà sur une autre planète.

Je me reculais du visage de Paige, en reprenant mon souffle. Je caressais son doux visage de porcelaine sans cesser de regarder droit dans ses yeux. Elle était ce qui m'était arrivé de plus beaux en presque vingt-trois ans de vie, mais il fallait qu'elle soit mon élève.

Seulement, j'étais prêt à attendre ces cinq putains de mois avant de m'afficher avec elle. J'étais capable de tout pour être éternellement avec elle. Quelque soit les obstacles, je le passerais sans difficultés en sachant qu'elle m'attendrait de l'autre côté avec son sourire angélique.

« Tu m'as manqué. » chuchotais-je contre son nez.

Nos fronts étaient collés entre eux, mes mains s'aggripaient à ses hanches comme si j'avais peur qu'elle m'échappe une nouvelle fois. Elle enroula ses bras autour de ma nuque.

« Toi aussi. » disait-elle. « Promets moi de ne plus te laisser dépasser par ta jalousie et promets moi qu'on y arrivera. »

« On y arrivera, mon ange. Parce que je t'aime, depuis le premier jour et jusqu'au dernier. »

Elle enfouit sa tête dans mon cou, respirant lentement et longuement. Mes mains remontèrent sur ses cotes et s'arrêtèrent dans ses cheveux avec lesquels je jouais.

« J'ai envie de partir. » disait-il soudainement en s'écartant de moi.

« Partir ? » commençais-je à paniquer.

« Pas loin de toi, idiot. » souriait-elle en déposant un baiser sur le bout de mon nez. « Partir dans une autre ville, un autre pays. Partir. Ne plus me cacher, crier au monde que je t'aime. »

« On le fera. On partira à Paris, mais avant je veux que tu sois sûre de vouloir être avec moi. Ça ne fait qu'un mois. »

« C'est largement suffisant mais je pourrais feindre que je réfléchis pour te rassurer. » riait-elle, je lui tirais la langue.

« J'ai quelque chose pour toi. » murmurais-je en cherchant dans la poche de ma veste.

Je lui tendais un écrin long et étroit en velours noir. Elle me le prit des mains précautionneusement avant de s'asseoir sur le lit et de le poser sur ses cuisses.

« Fallait pas, Harry. »

« C'est ton anniversaire. Ouvre. » répondis-je en m'asseyant près d'elle.

Elle ouvrit délicatement la boîte de ses petites mains agiles et prit le bracelet entre ses mains, le tournant dans tous les sans avant de tourner la tête vers moi un sourire splendide collé sur son visage.

« Il est magnifique ! »

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Chapitre 18, mes chéries.

Encore un peu de mollitude (ça n'existe pas je sais) mais pour le moment c'est le calme avant la tempête.

Avis ?

Louenn

Mr. Styles → h.s (réécriture)Where stories live. Discover now