Chapitre sept : New York, New York !

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Je soupire d'agacement en voyant Julia dans les bras de son bien aimé, alors que j'attends, nos valises sous les bras.

– Dépêche-toi Julia ! On va être en retard !

– Je t'aime mon amour, tu vas me manquer... Pleurniche-t-elle dans les bras de son bien-aimé. C'est bon j'arrive !

Je lève les yeux au ciel en voyant son air dramatique. Nous embarquons quelques minutes plus tard, alors que Julia sèche encore ses larmes du dos de sa main.

Après de longues heures de vol, des films pas terribles et quelques encas engloutis par Julia, nous atterrissons aux États-Unis.

Il est 20 heures et 10 minutes, quand je pose un pied à terre. Je suis partagée entre l'envie de découvrir cette aventure qui s'offre à moi et celle d'aller me coucher.

Nous arrivons dans les rues de New York, je baille la bouche grande ouverte, Julia s'empresse de dégainer son portable.

– Il faut que j'appelle minou ! Le pauvre, il doit s'inquiéter que nous soyons bien arrivées.

– Tu pourrais attendre qu'on arrive à l'hôtel... On a les clés de l'appartement à quelle heure demain ? Je suis crevée, je ne veux pas me lever trop tôt.

– Ne commence pas ! Nous sommes là pour deux semaines, ce n'est pas pour faire des grasses mat' !

Nous montons dans le taxi en direction de l'hôtel qui nous accueille pour la nuit.

Le visage collé à la fenêtre, j'observe le paysage.

Cette ville grouillant d'habitants, semblable à une fourmilière... C'est fascinant.

Je vois les bâtiments de la ville s'enchaîner, les enseignes illuminant les rues, des jeunes gens riant à la sortie d'un bar, une femme promener un gros chien qui ne ressemble qu'à une énorme boule de poils à la vue que m'offre la fenêtre de la voiture. Je ne peux m'empêcher de sourire, je me sens libre ici, je peux faire ce dont j'ai envie et dans cette ville que je ne connais pas, j'ai tant de choses à découvrir.

Cette boule dans ma gorge réapparaît, je pense à ce voyage qui m'était impossible il y a encore quelques mois, je me demande pourquoi je suis si triste de ma rupture avec Arthur.

Avant lui, j'avais tant de projets comme celui-là, puis nous sommes tombés amoureux, il voulait finir sa vie avec moi. Il m'a fait part de ses désir alors que j'ai tu les miens. Moi qui avais prévue de faire de grandes études, de voyager et de peut-être même retourner vivre en Italie, tous mes espoirs c'étaient estompés.

Je m'étais résignée à vivre cette vie idéale, qui ne me faisait pas rêver, mais qui était confortable, avec l'amour de ma vie.

Je l'aimais autant que je le haïssais et c'est cela qui fait le plus mal.

Maintenant, j'ai mal au cœur de penser à cette après-midi, où je les aie vu, dans mon lit... Et encore plus quand je pense qu'il est toujours vivant.

Je secoue la tête, si j'avais pu je me serais infligé une claque. Je ne dois pas m'inonder de ces souvenirs dans un moment aussi précieux que celui-là.

Maintenant j'ai l'impression d'avoir des projets plein la tête de nouveau, sans que ceux-ci paraissent impossibles à accomplir.

– Gigi ? Tu viens, notre chambre est par là.

Je suis Julia qui ouvre une porte à l'aide d'une carte électronique. Nous découvrons alors une chambre spacieuse, avec un grand lit double et une fenêtre donnant sur la ville qui brille de mille feux.
Nous posons nos valises à l'entrée de la chambre et visitons la salle de bain.

OSCURO SEGRETO. Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant