Chapitre vingt : Adieux

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Le jour fatidique arrive enfin et je sais que ça ne va pas vraiment être une fête pour moi.

Alors que nous sommes à quelques heures de la soirée organisée chez Julia, je sens mon pouls s'accélérer et j'ai les mains moites.

Nils et moi nous préparons chez moi, une raison de plus d'avoir mal au cœur. J'essaie de mettre mes sentiments de côté, mais lorsque je pose mes yeux sur Nils, les larmes s'immiscent au bord de mes paupières.

– Il va falloir que tu partes plusieurs minutes avant moi, si on ne veut pas se faire débusquer.

– Oh ça va Gigi, Ils ne feront pas attention.

– Tu sais comme moi qu'il ne comprendrai pas notre amitié...

L'approche de leur départ me donne l'impression d'étouffer, je devrais avoir envie de faire la fête avec mes amis toute la soirée, mais l'angoisse de me retrouver seule, me fait ressentir tout le contraire.

Il tente de déposer un baiser sur mon front, mais je m'éloigne pour aller chercher ma tenue dans le dressing. Nils me rejoint rapidement et m'attrape par le bras.

– Je sais que tu n'es pas dans ton assiette aujourd'hui, mais il faut profiter du temps qu'il nous reste.

– Tu dis ça comme si nous n'allions jamais nous revoir !

Je sens une boule se former dans ma gorge et tout brûler sur son passage.

– Non, je te promets que l'on se verra souvent ma Gigi.

Mon ami me prend dans ses bras et je sens le flots d'émotions remonter dans mes paupières.

Je ne veux pas pleurer.

Je me détache et prends une longue robe de satin dans ma garde-robe, puis me dirige vers la salle de bain pour me maquiller et me coiffer. Nils est toujours à mes trousses, je ferme la porte devant lui et dépose la robe sur le porte-manteau qui s'y trouve.

– Eh ! Arrête de bouder testardo.

– Ti proibisco di trattarmi come una testardo !

Nils fini par entrer dans la salle de bain et s'assoit sur le rebord de la baignoire, en jean, torse nu.

Je fronce les sourcils, énervée pour je ne sais plus quelle raison.

– Tu devrais te préparer, il ne faut pas que tu tardes, je veux arriver en dernière.

– J'ai compris, testardo.

– Vaffanculo !

Je me jette sur lui et l'assaine de coup, il rit comme un idiot en sortant de la pièce.

Un peu plus tard, alors que je regarde une de mes palettes de fard à la recherche de mon look pour ce soir, je sens sa présence dans mon dos. Sa peau est chaude et douce, il m'enlace tendrement et pose sa tête au-dessus de la mienne, étant bien plus grand que moi.

– Même si je serai un peu plus loin, je t'appellerai toujours en pleine nuit pour te raconter des choses dont tu te fiches.

Je sens mon cœur se briser en miettes lorsque je plonge mes yeux dans les siens, je baisse rapidement la tête.

– Je ne me fiche jamais de ce que tu me dis, tu es mon ami et je serai toujours là pour t'écouter.

Toute cette mélancolie me met en colère, je n'ai pas envie d'être triste.

– Bon lâche moi, tu pus la transpi.

Je sens son emprise se relâcher, il s'éloigne en riant.

– Moi aussi je serai toujours là Gigi.

OSCURO SEGRETO. Tome I.Where stories live. Discover now