Chapitre vingt et un : Colère

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...

La soirée s'est terminée dans une ambiance dramatique, Nils et Giannina ont été séparés par Tom et Julia, Hakim au milieu de ce chaos, a fini par rentrer chez lui et la jeune italienne a terminée en pleure dans le lit de sa meilleure amie, qui depuis une heure tardive de la nuit, essaie de la consoler en lui caressant les cheveux et lui tendant des mouchoirs.

– Je ne peux plus supporter ça...

– Gigi ne dis pas ça...

– Non, j'en ai marre, j'ai trop mal au cœur, je voulais juste qu'on me laisse tranquille et Nils a fait tout le contraire.

Julia regarde son amie, attristée, elle lui caresse une dernière fois les cheveux, ne sachant que faire et elles parviennent enfin à s'endormir pour quelques heures avant le départ pour Paris.

Plusieurs heures plus tard, ils sont tous sur le quai de la gare, Giannina est effondrée dans les bras de Julia. Nils et Tom sont en retrait, les mains dans les poches, sans savoir comment agir.

Elles s'enlacent alors que les larmes coulent sur leurs joues, Julia sourit une dernière fois à son amie avant d'entrer dans le wagon accompagnée de son petit-ami.

Nils jette un regard à Giannina, à la recherche de ses yeux, pour partager à nouveau quelque chose, le temps d'un instant.

La jeune femme détourne le regard, la tête baissée, pendant qu'il s'avance.

– Est ce que je peux au moins te dire au revoir ?

Elle renifle et essuie rapidement ses joues. La brune lève à nouveau ses yeux pour les plongés dans ceux de son ami.

Ils se regardent longuement de cette façon, dans l'espoir d'un geste de l'autre.

Il décide de faire le premier pas et avance doucement son visage vers le sien pour déposer un baiser sur chacune de ses joues.
Le jeune homme tente alors de la prendre dans ses bras, dans un dernier élan d'affection, mais Giannina recule d'un pas, en retenant ses sanglots.

– Non... Je ne peux pas.

Il baisse les yeux, ses sourcils se fronces.

– Au revoir Giannina.

Sa voix s'éteint comme pour cacher ses sentiments et il monte dans le train.

Julia fait signe à son amie par la fenêtre.
Elle qui les regarde du quai, le regard mélancolique.
Elle voit les portes qui s'apprêtent à se refermer. L'espace d'un instant ses jambes lui dise d'avancer pour bloquer les portes et crier son nom, mais sa tête entend les portes se claquer et le train s'éloigner alors que l'eau salée coule à nouveau le long des courbes de son visage.

...
GIANNINA

Je suis seule.

Mon cœur est serré dans ma cage thoracique, je ne sais plus ce que je fais, je ne sais plus ce que je veux.

SEPTEMBRE

Un soir en rentrant du travail, je ressens le besoin de sortir de cette cage qu'est mon appartement, je pars sans trop réfléchir en direction d'un bar assez proche de chez moi.

– Un verre de chardonnay s'il vous plaît.

Lorsque la première gorgée de vin atteint mes papilles, je sais que ce ne sera pas le seul verre.

Après au moins cinq verres de vin blanc, je sors prendre l'air et allume une cigarette. J'inhale la fumée toxique, puis tourne la tête en reconnaissant une voix particulière.

OSCURO SEGRETO. Tome I.Where stories live. Discover now