Chapitre vingt-trois : La famille

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Je ris de stupeur en entendant sa question, pourtant elle a l'air très sérieuse.

– Je te signale que tu es à la fête annuelle de ma famille.

Son joli visage se froisse et elle regarde Julia et Tom d'une façon étrange.

– Vaffanculo !

Je n'ai le temps de comprendre la situation, qu'elle se précipite vers la sortie et disparaît en courant dans sa longue robe de satin.

– Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?

Je reste planté les bras ballants, alors que Tom et Julia me regarde un air coupable sur leurs visages.

– Je dois la retrouver... S'excuse Julia en prenant, elle aussi, la porte de sortie.

– Je suis désolé Nils...

Tom pose sa main sur mon épaule, pour s'excuser de je ne sais quel sujet.

– Pourquoi est-ce que vous l'avez emmenée ?

– C'est Julia, elle voulait à tout prix vous réconcilier...

Je me rapproche de son oreille pour parler moins fort.

– Tu sais très bien que je ne veux pas de relation depuis que nous avons lancé l'entreprise. Je ne veux mettre personne d'autre en danger.

– Je sais... Mais Julia insistait et je ne pouvais pas lui dire que tu ne veux pas te réconcilier avec Giannina car nous avons un énorme trafique de cocaïne sous notre responsabilité, qui pourrait tous nous faire tuer.

Je fais les gros yeux à Tom lorsqu'il me chuchote ses explications. Je jette un rapide coup d'œil autour de nous en priant pour que personne ne l'ai entendu et vois revenir Julia, seule.

– Elle est partie... S'affole-t-elle en arrivant essoufflée. Je n'arrive pas à la retrouver.

– Ça va aller, on va la chercher. La rassure son petit-ami.

Je soupire et comprend que c'est à moi d'aller chercher cette idiote qui a décidé de se balader seule dans les rues de Paris en pleine nuit.

– C'est bon je m'en occupe.

Quelques minutes plus tard, je descends la rue en courant afin de prendre ma voiture, pour la trouver plus rapidement.

Je fais le tour du quartier et des rues alentours avant de trouver soudainement Giannina, frigorifiée, tenant le bas de sa robe maladroitement dans sa main.

– Ça va, tu es à ton aise ? Dis-je en baissant ma vitre.

– Ah !

Je la vois faire un bond en arrière ce qui m'arrache un rictus, malgré moi.

– Povero coglione ! Tu m'as fait peur.

– Tu ne connais que des insultes en italien ou je me trompe ? Plaisantai-je.

– Va te faire enculer ! Ça te va mieux ?

Je ris à nouveau et me gare au bord du trottoir pour ouvrir la portière du passager.

– Aller monte.

– Non merci.

Je soupire et tape ma tête contre l'appuie tête derrière moi.

Ça m'aurait étonné que ce soit si facile.

Je descends rapidement du véhicule et marche dans sa direction. Je la vois reculer de quelques pas en arrière, mais j'essaie de l'attraper par le bras.

C'est alors qu'elle frappe mon bras à plusieurs reprises pour que je la lâche.

– Mais lâche-moi !

OSCURO SEGRETO. Tome I.Where stories live. Discover now