Chapitre 9

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ESI.

- Maman, papa! J'y vais !

Je cris en traversant rapidement le couloir pour quitter la maison.

- Hey! Une petite minute jeune fille. M'interpelle mon père qui est assis au salon, son ordinateur sur ses genoux.

Je reviens sur mes pas et les mains dans les poches de mon sweat-shirt blanc et jaune, je le regarde, impatiente qu'il en finisse car je suis en retard.

- Où vas-tu comme ça toute pressée ? Il me demande en retirant ses lunettes de lecture pour mieux me détailler, de la tête aux pieds.

- Tu le sais bien papa. Je réponds exaspérée qu'il fasse comme s'il ne s'en souvenait pas.

- Non ma chérie. Je t'assure. Rappelle moi un peu la raison pour laquelle tu sors tous les samedis en matinée pour une destination qui m'est complètement inconnue.

Je le regarde et souris. Il se moque de moi là non?

Je me demande quand je vois son air innocent. Mais le sérieux qu'il affiche me fait douter un instant.

Il est sérieux qu'il ne sait pas où je vais ?

S'il y'a bien une personne dans cette maison qui connait mes habitudes plus que tout le monde c'est bien lui. Il est mon meilleur ami non? Il sait combien les samedis sont importants pour moi et le rituel que j'accomplis toujours avant de faire ce que j'ai à faire.

Mais il ne sait pas qu'en matinée tu t'en vas d'abord le voir lui.

Me nargue ma conscience.

C'est vrai que mon père ne sait pas pour quelle raison réelle je sors en matinée mais, il n'a pas besoin de le savoir.

Il sait que je sors pour déstresser avant le soir et faire maintenant comme s'il ne s'en rappelait pas m'irrite un peu.

Il me perd du temps et je suis déjà bien en retard. Il est déjà là sûrement.

- Papa! Tu sais bien que je vais toujours me détendre avant ma prestation au Little'star non?

- Ah oui ça me revient! Il s'exclame en faisant comme s'il s'en rappeler seulement maintenant.

Le petit sourire narquois qu'il a au coin de la bouche me donne raison. Il sourit toujours ainsi quand il cherche à m'aggacer.

Je lève les yeux au ciel et tape mon pied gauche au sol. Impatiente.

- Je peux y aller maintenant puisque tu t'en rappelles?

- Oui ma chérie, tu peux y aller. Il m'accorde finalement. Sois prudente chérie. Tu sais que tu es la prunelle de mes yeux.

- Ouais c'est ça. Je réponds en riant. Tu me le dis seulement quand tu sais que Lana n'est pas dans les parages.

- Pas faux.

Il consent en riant.

Parlant du loup, sa petite voix se fait entendre dans les escaliers qu'elle descend accompagnée de maman. Quand elles nous rejoignent au salon, Lana court se jetter dans les bras de papa et ce dernier se met à la chatouiller.

Elle se tord dans ses bras en riant.

- Comment vas la prunelle de mes yeux?

Je lève les yeux au ciel en souriant.

- Bien papa! Bien et toi?

- Papa va bien mon ange.

- Tu sors? Me demande ma mère qui s'est installée près de papa et qui a les yeux rivés sur moi.

Les Amants De L'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant