Chapitre 24

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NOAH

" Putain! Quel con ce mec!"

C'est le message que j'envoie à Lyly quand elle m'annonce qu'elle est en train de regarder le mec qu'elle aime faire les yeux doux à une autre.

Je suis vraiment peiné qu'elle vive un truc pareil. C'est vrai que je ne la connais pas vraiment mais je sens qu'elle est une fille en or qui ne mérite pas de souffrir d'une quelconque façon.

Je m'empresse de taper encore un autre message de réconfort pour elle. J'aimerais même lui dire de partir de là où elle est trouve. De s'éloigner de lui, de cet imbécile qui ne sait pas ce qu'il rate en ignorant ses sentiments.

" Éloigne-toi de lui ma Lyly. Je ne veux pas que tu souffres à cause d'un mec pareil"

" Merci mon Dane mais je ne peux pas partir maintenant. Si je quitte l'endroit où je suis, il va me voir et je ne veux pas qu'il me voit"

Elle me réponds et je la comprends. Ça ne doit pas être facile pour elle de vivre ça . J'imagine que ça sera encore plus difficile si leurs regards se croisent.

- À qui écris-tu comme ça Noah?

La voix de ma cousine Rikel me détourne de mon écran.  Je lui souris avant de détourner mon téléphone d'elle. Curieuse comme je la connais, elle n'hésitera pas à chercher à lire par dessus mon épaule ma conversation.

- Haha, tu as peur que je lise ce que tu envoies à ta petite amie ? Elle me demande en haussant les sourcils telle une commère.

- D'un, je n'écris pas à ma petite amie mais à mon amie et de deux, oui, je ne veux pas que tu lises notre conversation. Je te connais. Tu ne me lacheras plus si tu découvres de quoi on parle.

Elle éclate de rire et le son de sa voix cristaline résonne joliment autour de nous et quelques regards curieux se tournent dans notre direction.

Rikel est ma cousine paternelle.  Elle est d'un an ma cadette et fais la classe de première. Son père, mon oncle est déjà décédé et elle ne vit qu'avec sa mère non loin de chez nous. Nous nous apprécions beaucoup même si nous ne passons pas beaucoup de temps ensemble.

Elle est la seule dans ma famille avec qui je baisse facilement la garde. Avec elle, je n'ai pas besoin de revêtir mon masque de mec froid et sans coeur que je revêts pour me protéger des autres.

De plus, elle est de très bonne compagnie. Malgré sa jeunesse, elle est une fille très belle et vive qui attire à elle les gens comme des abeilles. Sa facilité à mettre les gens à l'aise autour d'elle, à s'insérer dans un milieu sans étouffer et écouter sans juger font d'elle une personne exceptionnelle qu'on aimerait avoir près de soi à jamais.

Mais par dessus tout, elle est très jolie. Ses longs cheveux noir corbeau comme les miens, son visage de poupée, sa peau bronzée et ses gènes latinos, font d'elle une bombe qui ne laisse aucun homme normalement constitué indifférent.

À part moi bien entendu.

Je regarde ma cousine Rikel qui a détourné son regard de moi pour s'adresser à mon pote de jeu et me dis qu'elle est certes belle mais pas plus qu'une certaine métisse aux yeux bleus gris, aux lèvres petites mais pleines, aux jambes de déesse et à la peau caramel.

Je jette ma tête en arrière, déglutit avec difficulté et tente de calmer mon corps qui se réveille au fur et à mesure que mon esprit me renvoie avec une clarté étouffante l'image d'Esi, cette fille que j'aime tellement mais dont je n'arrive pas à rassurer de mes sentiments.

Je sais que je l'aime, je sais que j'ai besoin d'elle , je sais également qu'elle ressent pour moi ce que je ressens pour elle. Mais je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à la mettre en confiance avec moi. Pourquoi je n'arrive pas à lui dire tout ce que mes yeux et mon coeur lui crient.

Les Amants De L'ombreDonde viven las historias. Descúbrelo ahora