Chapitre 16

42 5 6
                                    

Noah.

Je me dépêche de descendre de ma voiture que j'ai garé dans le parking de l'hôpital et me dirige précipitamment vers le hall d'entrée. Je prie de tout coeur qu'elle soit encore là.

Lyly.

Je lui ai promis de l'écrire une fois à la maison. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'était qu'il y aurait une panne d'électricité dans le quartier. N'ayant plus de batterie, mon téléphone s'est éteint quand j'ai voulu lui écrire pour le lui dire.

Une fois à la maison, je me suis empressé de me doucher, de manger et de venir à l'hôpital pour le lui dire en face. Mais ma petite tornade en a décidé autrement. Elle s'est mise à hurler comme un petit diable quand elle m'a vu ouvrir la porte de la maison pour m'en aller.

Elle a accouru, les bras tendus vers moi pour m'empêcher de partir. Je n'ai pas pu résister à la peine qui se lisait sur son visage de me voir la quitter à peine revenu de l'école. J'ai donc dû rebrousser chemin pour venir la prendre dans mes bras et la rassurer de ma présence. Elle a niché sa tête dans mon cou, a mis son pouce dans sa bouche et ses pleurs se sont calmées.

Je me suis donc retrouvé à jouer avec elle dans sa chambre pour la distraire.  En fait, je voulais l'epuiser au maximum pour qu'elle s'endorme et que j'y aille. Mamie m'a pris en pitié quand elle a vu la petite contrecarrée mes plans mais elle n'y pouvait rien. La petite princesse ne voulait que moi. Son grand frère chéri qui était sur le point de manquer à un rituel auquel il ne derogeait jamais: passer du temps avec elle dès son retour des classes.

Après ce qui m'a semblé une éternité, elle s'est finalement endormie dans mes bras et c'est avec une extrême précaution que je l'ai couchée dans son lit et quitté sa chambre sur la pointe des pieds pour ne pas faire de bruits.

Une fois hors de sa chambre,j'ai dévalé les escaliers comme un prisonnier remis en liberté. J'ai dit au revoir à Mamie au salon et j'ai quitté la maison en toute vitesse.

Maintenant, je suis à l'hôpital et mon souhait est qu'elle y soit encore. J'ai le coeur qui pulse anormalement car je réalise que si elle est encore là, ça sera la première fois que l'on se verra. Et je suis à la fois excité et stressé.

Comment est-elle? Est-ce que le courant passera bien quand on se verra en face comme au téléphone ? Serons-nous gênés ou plutôt à l'aise de se voir enfin? Que pensera-t-elle de moi?

Telles sont les questions qui saturent mon cerveau quand je franchis l'enceinte de l'hôpital.  L'odeur des médicaments et du javel agresse mon odorat. Mais j'y suis déjà habitué donc je l'oublie bien vite et porte mon attention vers la réception.

Je pousse un soupir quand je vois que Jeanne y est. Je prie qu'elle me dise que je ne l'ai pas manqué. Je m'approche d'elle et comme si elle avait senti ma présence, elle lève la tête vers moi et un sourire sincère étire ses lèvres.

- Hey toi!! Ça va? Elle me demande avec contentement.

J'hôche la tête quand je suis plus proche d'elle en guise de réponse.

- Elle est encore là ? Je m'enquiet promptement. Je n'ai pas besoin de préciser de qui je parle. Elle me connait si bien.

- Désolée mon chou mais tu viens de la manquer. Cela ne fait même pas dix minutes qu'elle est partie.

Je tire sur mes cheveux en m'en faire mal aux racines.

- Putain!!!

- Ça tu peux le dire. Me plaind-elle.

- Il n'y a pas moyen que je puisse la rattraper ? Je demande en ayant encore l'espoir de pouvoir la rattraper si je rebrousse chemin .

- Si tu as la cape de Superman dans ta veste en cuir alors, tu peux l'enfiler tout de suite. Avec l'itinéraire que je vais te donner, il est certain que tu ne la manqueras pas.

Les Amants De L'ombreWo Geschichten leben. Entdecke jetzt