Chapitre 15 : Arthur

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«L'art de la réussite consiste à savoir s'entourer des meilleurs.» - John Fitzgerald Kennedy

Quelques instants plus tôt.

Si on m'avait dit un jour que je prévoyais de disparaître en kidnappant un homme pour m'enfuir avec lui, je ne l'aurai jamais cru.

La peur me prend au tripes. Oui, j'ai peur et je n'ai pas honte de l'avouer parce que merde, ce soir, c'est LE soir. Hors de question de passer à côté d'une telle occasion.

Je suis actuellement dans ma chambre en train de préparer nos affaires qui sont étalées sur le lit. Hier je suis parti acheter des vêtements pour Zachary, que j'ai dû payer en liquide pour ne pas que mes achats soient suivis à la trace. Ne connaissant pas ses goûts en matière de mode - et de toute façon ce connard ne doit pas lui demander son avis - j'ai pris ce que je trouvais de classique, que la plupart des gens aime porter. Ceci dit, j'aurais aimé qu'il puisse me dire ce qui lui plaît pour ne pas lui rendre plus mal à l'aise qu'il ne le sera. Il n'y a rien de pire que d'imaginer tomber sur un autre manipulateur.

Faites qu'il ne soit pas effrayé quand il me verra. Je ne le supporterai pas.

Je ferme le sac de Zachary quand mon téléphone, qui est à quelques centimètres du sac, vibre. Inutile de le prendre en main pour voir le message qui s'affiche.

D : 10 minutes.

Plus que dix minutes avant qu'une voiture vienne me chercher en bas de mon appartement pour allez directement à l'hôtel. La boule s'installe dans mon ventre, elle ne m'a jamais quitté depuis cette soirée, néanmoins la sensation est plus intense.

Je n'ai pas uniquement peur pour moi et Zachary, mais aussi pour mon entourage. La confiance que je porte en Declan est infaillible, seulement, personne n'est intouchable et le risque n'est jamais de zéro. Ce chiffre là n'existe pas, surtout en médecine. C'est bien pour cela que les notices ou boites de médicaments sont remplis de listes vantant les effets secondaires. Que ce soit une simple pipette de sérum physiologique pour le plus inoffensif, à de la morphine pour le plus agressif.

Espérons que tout se passe comme prévu ce soir.

Je rassemble nos sacs et les dépose près de l'entrée. Pile dans les temps, je ne me presse pas pour enfiler ma tenue. J'ai opté pour du noir avec une casquette, au cas où. Même si je ne pense pas être suivi étant donné que je n'ai pas refais parler de moi. Et puis, certainement occupé par cette soirée, il n'a aucune raison de faire attention à moi. Ni à ce qu'on lui enlève son omega... ou sa pute, comme il l'aime l'appeler.

Non, ce n'est pas le moment de repenser à ça. Il faut que je garde mon sang froid. C'est ce que je me dis devant le miroir près de la porte d'entrée lorsque je ferme ma veste jusqu'au coup et met ma casquette. Bon sang, on dirait un stalker qui part espionner sa victime. Ou à un sportif qui s'en va pour un petit footing de nuit. Quoique, c'est ce que prétendent de faire les stalker, non ?

Heureusement que mon visage est plutôt sympathique. La faute à l'héritage que j'ai reçu de ma mère Claudia. Impossible de se faire passer pour un sociopathe, même pour plaisanter, avec un tel sourire et un regard bienveillant.

Je m'écarte du miroir en recevant un autre texto.

D : Je suis là.

Je range le portable dans la poche de ma veste, prend une grande inspiration et souffle avant de partir.

Arrivé en bas, je dépose nos bagages dans le coffre et j'embarque à l'arrière dans une voiture SUV avec Declan à l'avant dans le siège passager à côté de son chauffeur.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin