Chapitre 36 : Arthur

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«Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !» - Charles Baudelaire

C'est aujourd'hui qu'a lieu la rencontre, ou devrais-je l'appeler la «réunion de famille». Un goûter est prévu à cet effet. Oui, nous sommes jamais trop grands pour prendre le goûter. Zachary et mois avions passé plus d'une heure à la confection d'un gâteau, un fraisier pour être plus précis. Avec le cagot de fraises que j'ai acheté l'autre jour, on a su les rentabiliser avant qu'elles ne se gâtent. Même si de temps en temps, Zachary aide à baisser le stock, notamment en pleine nuit lorsqu'une petite fringale se fait sentir. Je suis sûr que quand notre fils sera en âge de manger des aliments solides, il raffolera des fraises.

Je suis dans la cuisine en train de préparer le café et le thé pendant qu'il dresse la petite table basse du salon malgré que je lui dit que je m'en chargeais. Bouger et s'occuper l'aide à ne pas réfléchir. Dès l'instant où il m'a annoncé qu'il souhaitait les voir, je savais dans quel état ça le mettrai. Je ne peux que le comprendre. Il y a quelques jours il était encore en Alaska en compagnie de cet être perfide dont je n'arrive plus à prononcer le nom. C'est en quelque sorte notre Voldemort.

Je vais paraître froid en disant cela, mais je suis bien content qu'il soit mort de cette façon. C'est tout ce qu'il méritait pour ce qu'il nous a fait endurer. Mon esprit est apaisé de le savoir en enfer, parce que je sais qu'il y est. Comment peut-il en être autrement après toutes ces atrocités et le traumatisme qu'il a causé à l'homme que j'aime.

— Est-ce que les boissons sont prêtes ? demande Zachary à l'entrée de la cuisine en me sortant de mes pensées.

La cafetière est remplie et la bouilloire s'est éteinte sans que je ne fasse attention.

— Je crois que oui et ça tombe bien parce qu'ils ne vont pas tarder, noté-je en regardant l'horloge au-dessus de lui.

— Je vais poser le gâteau, s'empresse-t-il de le saisissant.

Je couvre sa main avec la mienne.

— Mon ange, l'arrêté-je. Tout va bien se passer, détends-toi.

Il souffle.

— Tu as raison, je m'inquiète peut-être un peu trop.

— «Un peu» ?

Il pince ses lèvres pour contenir son amusement.

— D'accord, il se peut que je m'inquiète beaucoup.

— Enlève le «il se peut» et c'est bon, le taquiné-je avant de lâcher sa main.

Il sourit et emporte le fraiser. Quand à moi, je me dépêche d'emmener les boissons chaudes.

Les préparatifs terminés, on sonne à la porte. Nous sursautons à l'unissons, surpris par ce timing. Ils nous observaient ou quoi ? Moi qui pensais que l'équipe technique avait retiré toutes les caméras pour que nous aillons plus d'intimité. Voyant Zachary jouant nerveusement avec ses doigts, c'est moi qui me charge d'aller les ouvrir, mais je ne m'attendais pas à voir un immense bouquet de fleurs cachant trois silhouettes. La tête de ma maman Claudia surgit.

— Coucou mon chéri !

— Coucou tout le temps, entrez, fais-je en les laissant passer. Vous n'étiez pas obligé vous savez ?

— Tu sais tout comme moi que c'est inutile de leur dire ça, commente Liam.

Il n'a pas tord.

Je referme la porte et leur donne à tous une accolade en commençant par mon frère. Je leur exprime une nouvelle fois mes excuses face à l'inquiétude et la peur que je leur ai causé, quand bien même je suis revenu saint et sauf.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Место, где живут истории. Откройте их для себя