Chapitre 18 : Zachary

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«L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme.» - William Shakespeare

Après plus d'une semaine dans cette maison en plein milieu de la forêt, mes habitudes s'ancrent dans le quotidien. Nous passons beaucoup plus de temps ensemble. Que ce soit pour les repas ou pour regarder des films. Qui plus est en parlant de ça, on en a tellement regardé que je commence à connaître par cœur le catalogue. J'ai dû regarder depuis le début le film qu'avait lancé Arthur et où je me suis endormi. Le lendemain matin, je me suis réveillé dans mon lit, dans les mêmes vêtements de la veille avec une étrange sensation tant elle m'est quasiment inconnu. Celle de se sentir en sécurité auprès de quelqu'un et cette personne n'est d'autre qu'Arthur.

Mon alpha.

C'est encore plus bizarre de se le dire après s'être fait manipuler par un autre alpha qui m'a revendiqué comme sien. Je ne veux plus le revoir. Plus jamais. Et si cela arrivait, Arthur ne le laissera pas m'avoir aussi facilement. Je le sais à la manière dont il s'occupe de moi, comme s'il me traitait comme la personne la plus importante au monde. Je rougis à chaque fois que mes yeux se posent sur lui, quand il me sourit, quand je hume son odeur... Que m'arrive-t-il ? Cela ne peut pas être de l'amour, si ? On vient à peine de faire plus ample connaissance.

Nous entamons souvent des discussions pendant notre balade quotidienne dans la forêt et profitons pour observer la nature dont les oiseaux ainsi que les écureuils regagner leur nid., tout en restant proche de la maison, durant laquelle j'ai pu découvrir la raison de sa présence dans ce building. Arthur est un chef d'entreprise de pharmacologie. Qui l'eut cru ? Attention, je dis ça simplement parce que je ne l'aurais jamais imaginé dans cette branche-ci.

Sortir prendre l'air permet d'aérer nos esprits fort occupés parce qu'il se trame dans les coulisses. Mais je suis persuadé qu'Arthur est au courant de quelque chose. Après tout, il communique tous les jours par messages. Mais je ne dis pas ça pour lui faire un reproche. Je lui en suis reconnaissant de me mettre à l'écart. Penser à tout ce qui se passe à l'extérieur m'angoisserai encore plus.

Ne pas y songer se révèle plus difficile qu'on ne le croit. Il s'agit d'Owen et pas n'importe quel homme. Les informations, que j'ai appris seulement après un peu plus de cinq ans à ses côtés, ont eu l'effet d'une bombe. Je ne peux pas dire que j'étais complètement étonné. Le portrait qu'ils ont peint sur lui colle parfaitement avec sa personnalité, sauf qu'ils n'ont pas été témoins de sa cruauté. Du moins, ils ne me l'ont pas fait comprendre. C'est pour cela que j'ai prévenu Arthur. Je veux autant le protéger que lui me protège.

Assis sur le canapé avec un triste sourire sur les lèvres, je le regarde entrer dans le salon, le nez sur son portable avant qu'il ne lève la tête pour croiser mon regard. Il arrive à me détacher de l'écran sans que je ne m'en rend compte.

— Tout va bien ? demande-t-il plusieurs fois par jour tant il est concerné par mon bien-être.

Je me contente de hocher la tête. Il s'approche et fixe la télévision où est diffusé Interstellar.

— Très bon choix. Certains trouvent qu'il est ennuyeux et traîne trop en longueur, moi je ne suis pas de cet avis. Certes, c'est complexe, mais les émotions qu'il nous transmet sont indescriptibles. C'est un de mes préférés à vrai dire.

— Pour l'instant, j'aime bien.

— Tant mieux.

Son sourire s'agrandit et il se dirige vers la cheminé. Je le suis du regard et le vois s'accroupir pour ouvrir la porte vitrée pour la refermer aussitôt.

— On a plus de bûches, commente-t-il en se levant. Je vais en chercher pour éviter qu'on se transforme en glaçon.

— Je peux t'accompagner ?

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt