chapitre 2

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J'étais arrivée à la fac en un temps record, il faut dire que la maison est plutôt bien située puisqu'elle est à quelques kilomètres du campus.

En me garant sur le parking, j'avais la désagréable impression d'être observée, c'est au moment d'éteindre le moteur et en regardant dans le rétro que je me suis rendue compte que ce n'était pas qu'une simple impression.

- Putain t'es con tu m'as fait peur, m'exclamai-je en sortant de la voiture.
- C'est comme ça que tu salue ton ami toi ? sympa.

Je pouffe de rire avant de le prendre dans mes bras. Lucien et moi étions ami depuis l'année dernière, on s'était retrouvés assis à côté en cour de droit du travail et on c'est de suite bien entendu.

- J'aurais pu t'écraser tu sais ?
- Que dalle, dit-il en m'ébouriffant les cheveux.

après avoir récupéré mes affaires, je ferme la voiture avant de me mettre aux côtés de Lucien en direction de la fac.

- Alors ça t'a manqué ? dit-il en balançant son bras autour de nous pour me montrer le paysage.
- Pas le moins du monde, dis-je en rigolant.

J'avais beau apprécier mes études, je détestais néanmoins l'air du campus. Toute ces personnes entassées les unes sur les autres me donne la nausée.

J'étais très solitaire comme fille, ne laissant pas grand monde m'approchais. Lucien était mon seul ami au sein de la fac et ça me suffisait amplement, je n'étais pas du genre à me mélanger aux autres. Les amis, les ragots... tout ça très peu pour moi, j'avais d'autre chose à penser.

- Et ton été alors ? tu as pu rendre visite à ta famille ? lui lançai-je.
- Oui et je rentre juste, j'ai passé tout le mois d'août chez eux, ça m'a fait tellement de bien.
- Je suis contente pour toi, lui dis-je d'un sourire sincère.
- Ils ont demandé de tes nouvelles d'ailleurs, je leur ai dit que tant que tu m'envoyer au moins un message par semaine c'est que tout allait bien

Je ne pu m'empêcher de rire en entendant sa phrase, qui était, je le sais, un reproche dissimulé.

Il est vrai que je n'avais pas énormément donné de nouvelle, mais Lucien savait que je travaillais tout l'été alors il ne m'en a pas tenu rigueur, du moins tant que j'envoyais au moins un message de temps en temps.

Ces parents sont adorables, un couple marié depuis 35 ans et toujours aussi amoureux qu'au premier jour, c'était beau à voir.

- C'est quoi ton premier cour, me demande t'il.
- Droit pénal et toi ?
- Droit de l'union européenne, on se revoit au déjeuner alors ?
- Ça marche, à plus.

Une fois que Lucien fut parti, je me mis à accélérer le pas pour arriver en temps et en heure à l'amphithéâtre, et surtout pour avoir une bonne place.

J'étais à peine rentrée dans la salle que j'avais déjà envie d'en ressortir, le prof n'étant toujours pas arrivé, un brouhaha s'était invité au sein de la foule qui prenaient place remplissant petit à petit la pièce.

Une fois installée à une place en ayant
tant bien que mal tenté de me mettre à l'écart de tout ce raffut, je me mis à observer les différents visages qui me faisaient face, certains m'étaient familiers, d'autre non.

Voyant que le prof n'était toujours pas arrivé, je décide de prendre mon téléphone pour joindre Melinda, histoire de savoir si tout allait bien avec Tommy.

Oui je sais, ça ne faisait même pas 40 minutes que je les avaient quittés mais que voulez-vous, c'est plus fort que moi.

Le bruit dans la salle était tellement fort que je n'entendais même pas le bruit de la sonnerie de mon téléphone, je décide donc de sortir de la salle pour être plus au calme.

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