chapitre 35

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- Allez il faut dormir ma puce.

Mia était en train de sauter sur son lit, refusant catégoriquement d'aller se coucher.

- Non, je ne suis pas fatiguée.
- Bien sûr que si tu es fatiguée Mia.
- Comment est ce que tu pourrais le savoir mieux que moi ?
- Parce que je vous connais mademoiselle, allez allonge toi maintenant.

Mais décidément, elle n'était pas de cet avis. Elle croisa ses bras autour de sa poitrine pour me montrer son mécontentement tout en restant debout sur son lit.

- Si je dors ça voudra dire que une fois réveillée mon anniversaire sera fini, dit-elle en boudant.
- Ton anniversaire ne peux pas durer éternellement tu sais ?
- Pourquoi pas ? On pourrait le fêter tous les jours ça serait trop trop bien !!!
- Sauf que ça n'aurait plus aucun intérêt et que ça deviendrait un jour comme un autre, c'est ce que tu veux ? Que ton anniversaire devienne un jour sans importance ?

Elle réfléchit sérieusement à la question pendant quelques secondes puis se laisse tomber sur le lit dans un soupir.

- Non, ça serait nul.
- On est d'accord.

Je profite du fait qu'elle soit enfin calme pour la prendre dans mes bras de manière à ce que je puisse soulever la couette et lui fait ensuite signe de s'y glisser en dessous en la déposant de nouveau sur son lit .

- Allez dodo.

Elle cède et prend place en prenant soin de remonter la couette jusqu'au haut de son cou. Les températures étaient devenus plus que glacial dehors et je n'avais pas encore pu payer le chauffage.

Je m'assied à côté d'elle et passe ma main sur son front tout en plaçant quelques-unes de ses mèches de cheveux rebelles derrière ses oreilles.

- Merci, dit-elle en levant ses yeux vers moi.
- Ce ne sont que des cheveux tu sais ? dis-je en riant
- Non pas pour ça, ajoute t'elle en pouffant.
- Pour quoi alors ?
- Pour mon anniversaire, merci de l'avoir rendu aussi parfait.
- Il était tout de même parfait même malgré l'arrivée surprise de Franck ? dis-je en riant.
- Oui, j'ai tout de même était contente de le voir, ça faisait longtemps.
- Tant mieux alors.
- Je peux te poser une question ?
- Bien sûr ma puce, dis moi ? dis-je en continuant de caresser ses cheveux.
- Pourquoi tu l'aimes pas ?
- Qui ça ?
- Papa, pourquoi tu l'aimes pas ?

Je penche la tête sur le côté et plonge mes yeux dans les siens en l'interrogeant du regard. Puis je lui souris avant de répondre :

- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
- Ça se voit, quand il est là tu souris plus.
- Franck n'est simplement pas quelqu'un avec qui j'ai envie de rire, dis-je tout en chatouillant sa joue.
- Pourtant il est drôle, il est tout le temps à l'ouest, glousse t'elle.

Ça c'est surtout parce qu'il est tout le temps bourré, mais je ne vais pas lui préciser.

- Et pourquoi tu ne l'appelles pas papa ?

Sa question me fit involontairement sourire, voir que son âme d'enfant est toujours aussi innocente qu'avant malgré les circonstances me donne l'impression que j'ai tout de même réussi quelque chose en les élevant.

- Je préfère simplement l'appeler Franck, c'est comme ça, dis-je en lui souriant.
- Ça te dérange que moi je l'appelle papa ?
- Pas du tout, ce n'est pas parce que moi je ne l'appelle pas de cette façon que tu dois en faire de même. Tout ce que je veux c'est que tu fasses ce qui te semble juste ma puce.

Bien sûr je n'allais pas lui dire qu'attribuer ce statut à Franck était la chose la moins justifié qui puisse exister. On appelle père l'homme qui nous élève, qui assiste à nos galas de danse, qui nous réconforte quand on va mal, qui nous aide à faire nos devoirs...

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