why us ?

chapitre 7

J'étais censée finir à 12h, mais étant arrivée plus d'une heure en retard on m'avait rallongé mon service jusqu'à 13h30.

Une fois mon service terminé je ne pris même pas la temps de manger un bout que j'étais déjà partie en direction de la fac. Je commençais à 14h et il était hors de question que j'arrive en retard, encore.

J'arrive devant l'amphi à 14h10, tout le monde était déjà installés en train d'écouter le prof parler.

Monsieur Volkov...

J'entre discrètement puis me faufile entre les rangs dans l'espoir de trouver une place correct.

Une fois installée, mon regard croisa celui de mon professeur avant qu'il ne reprenne son cours.

Je n'avais pas réussi à me concentrer sur une seule phrase du cours, étant trop occupé à chercher une solution pour ne plus que l'incident de ce matin se répète.

Bien sûr j'avais déjà pensé à engager une nounou pour Tommy ou alors le mettre à la garderie, mais je n'en avais pas les moyens.

Melinda n'avait jamais acceptée le moindre sous de ma part, même quand je l'avais forcée à accepter.

« Sers toi plutôt de cet argent pour t'acheter des robes sexy, qu'on puisse enfin sortir en boîte » m'avait-elle dit.

Elle n'avait vraisemblablement aucun sens des responsabilités et m'aurait sans doute vraiment acheter une robe si je lui avais donnée cet argent, mais pour rien au monde je ne la remplacerais.

J'étais tellement plongée dans mes pensées que je n'avais même pas entendue la sonnerie, c'est quand tout le monde se mit à partir que je repris mes esprits.

Au moment de quitter la salle, une voix retentit juste derrière moi.

- Mlle Stones vous avez 2 minutes ? s'exclama mon professeur.

Je me retourne, confuse et m'approche de son bureau. Ce n'est qu'une fois la salle vide qu'il daigna poser son regard sur moi.

- Pouvez-vous me dire sur quoi porté le cour d'aujourd'hui Mlle Stones ?
- Pardon ?
- Prouvez-moi que vous avez était attentif à mon cour et que je me fais donc des films.

Je n'avais absolument aucune idée du sujet du cours d'aujourd'hui puisque je n'avais rien écouté, et il avait du le remarquer.

Voyant que je n'avais rien à répondre il se mit à me dévisager.

- Ou étiez-vous ?
- Je... je ne suis pas sûr de comprendre, dis-je en fronçant les sourcils.
- Durant ces 4h votre corps était là mais votre esprit non, alors où étiez vous Mlle Stones ?

Ça c'était tant remarqué ? Je veux dire, d'accord je n'ai pris aucune notes et j'ai du regarder dans le vide toute l'heure, mais je n'étais certainement pas la seule sur les 400 élèves présents dans l'amphi quand même.

- A quoi êtes vous en train de penser ? dit-il, me faisant par la même occasion sortir de ma rêverie.
- Je suis désolé monsieur, je serais plus attentive la prochaine fois, dis-je en espérant qu'il me laisse partir maintenant
- Vous n'avez pas répondu à ma question.

Loupé.

- Parce qu'il n'y a rien à répondre monsieur, j'ai simplement du penser à autre chose c'est tout.
- Et à quoi pensiez-vous Mlle Stones ? 
- Ça ne vous regarde pas le moins du monde.

Ma voix avait sonnée plus froide que je ne l'aurais voulu, mais je n'aimais pas cette façon qu'il avait d'insister.

- A partir de l'instant ou vos pensées viennent interférer mon cours si ça me regarde Mlle Stones.
- Mes pensées ne gênaient en rien le cour.
- Moi elles me gênaient, étant donné qu'à cause d'elles vous n'écoutiez pas.

Bon sang ce qu'il pouvait être agaçant.

Cette discussion n'avait absolument aucun sens et en plus de ça il était en train de me mettre en retard.

- Ça ne se reproduira pas soyez sans crainte, maintenant excusez moi mais je suis pressée, dis-je en me dirigeant vers la porte.

Je savais qu'en allant dans son sens il me laisserait enfin tranquille, après tout c'est comme ça que fonctionnaient les hommes, plus ils ont raison, mieux ils se portent.

Il était 18h10 et j'avais promis à Mia de rentrer tôt ce soir pour qu'on puisse préparer le dîner ensemble, elle adorait cuisiner.

En me dirigeant vers ma voiture, j'aperçu un homme d'une cinquantaine d'année venir vers moi.

- T'es la fille de Franck ? dit-il en retirant sa cigarette de sa bouche

Grand brun d'environ 1m85 plutôt costaud et barbu, ses bras étaient remplis de tatouages et il portait une veste en cuir ainsi qu'un jean foncé.

Il avait typiquement le physique des types auxquels Franck empruntait de l'argent sans jamais les rembourser.

J'avais l'habitude qu'ils viennent me voir, forcément quand le père ne paye pas c'est la fille qu'on vient emmerder.

- Écoute mec je sais pas où est ton copain mais si tu le vois dit lui de payer la facture d'électricité avant qu'on nous coupe le courant, dis-je en le dépassant.

D'un coup il saisit mon bras, m'empêchant d'avancer.

- Ton père me doit 2000 euros et je compte bien les récupérer.
- Bienvenue au club, lui dis-je en m'arrachant de sa prise.
- Si tu ne comptes sur moi pour te rembourser les sous que ce connard te doit crois moi t'es au mauvais endroit, ajoutais-je.

Bien décidé à partir, je me remis à avancer jusqu'à ma voiture jusqu'à ce que 2 bras me coupe dans ma lancée en me plaquant violemment contre une voiture.

- Ecoute moi bien sale pute, je suis pas du genre à frapper une femme mais pour récupérer mon argent crois moi j'hésiterais pas.

Pour toute réponse je lui assène un coup si violent dans ses bijoux de famille qu'il tombe à mes pieds.

- Repose encore une seule fois tes sales pattes sur moi et je t'assure que la prochaine fois tu ne pourras pas te relever papy, dis-je en m'éloignant de lui

Une fois montée dans ma voiture et en le voyant encore à terre j'ajoute :

- Va plutôt t'amuser à peter la gueule à Franck, t'auras plus de chance de t'en sortir en un seul morceau.