chapitre 15

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Il était environ 19h et monsieur Volkov n'avait toujours pas quitté la maison.

Disons qu'il avait était comme pris en otage par les enfants, ils ne l'avaient pas lâché de toute l'après midi, mais à ma plus grande surprise c'est surtout Eliott qui est le plus resté avec lui.

Ce gamin n'a jamais eu une figure paternel sur laquelle il pouvait prendre exemple. Comme nous tous certes, mais Eliott était sur le point d'entrer dans la période adolescence alors ça devenait plus compliqué à gérer pour lui. La seule présence masculine dans cette maison avait était Franck, mais vous l'aurez compris, ce n'est pas un bon exemple.

C'est sans doute pour ça qu'Eliott c'est si vite senti à l'aise en la présence de monsieur Volkov. C'est la première fois qu'il voit un homme correct dans cette maison, il c'est donc rapidement sentit en confiance.

- Tu nous aides à préparer le dîner ? dit Mia en s'adressant à mon professeur.
- Oh non ma puce, il était sur le point de partir, dis-je en rangeant les jouets de Tommy.
- Tiens, vous venez de m'apprendre quelque chose, rétorque le principal concerné en se tournant vers moi.

Il était en train de terminer un puzzle avec Eliott et discuter en même temps avec Mia.

Bizarrement ce tableau n'était pas désagréable à regarder. Je n'avais jamais vu quelqu'un d'autre que Melinda s'occuper des petits, alors c'était tout de même assez surprenant comme situation.

Sans compter le fait qu'il est mon prof et qu'il n'a absolument rien à faire ici.

Mais il ne semblait pas avoir envie de partir, au contraire. Je ne l'avais jamais vu autant sourire que durant ces 5 dernières heures.

- Tu dois partir ? lui demande Eliott avec une mine triste.
- Ça ne dépend pas de moi bonhomme, dit-il en lui ébouriffant les cheveux.

Juste après qu'il ai prononcé cette phrase, Eliott et Mia se jetèrent sur moi, me suppliant de le laisser dîner avec nous.

Très malin monsieur Volkov...

Je m'accroupis à la hauteur des deux petits avant de dire :

- Il est tard et il y à école demain, de plus je suis sûr que monsieur Volkov doit rentrer chez lui, n'est ce pas ? dis-je en lui assénant un regard qui montrer qu'il fallait aller dans mon sens.
- Eh bien non pas vraiment je....
- Bien sûr que si, dis-je en me relevant d'un coup, vous êtes attendu quelque part vous ne vous souvenez pas ?

Je m'approche de lui, lui lançant un regard noir. Bien sûr qu'il n'était attendu nul part, enfin j'en sais rien, mais tout ce que je voulais c'est qu'il quitte cette maison. Il était déjà resté suffisamment longtemps.

Il avait compris mon petit numéro, alors il se rapprocha et si mit a chuchoter à mon oreille.

- Vous ne voulez pas que je reste Mlle Stones ?
- Vous êtes déjà resté assez longtemps, dis-je en chuchotant à mon tour.

Il se mit à rire avant de reculer et se mit à observer mon visage, puis il acquiesça d'un signe de tête.

- Bien, comme vous voudrez, ajoute t'il d'une voix grave.

Il se dirigea ensuite vers les enfants puis s'agenouilla face à eux.

- Votre soeur à raison, il est tard et j'ai du travail alors je....
- Tu reviendras ? le coupe Eliott.
- Oui s'il-te-plaît dit que tu reviendras, ajoute Mia en lui faisant les yeux doux.

La situation ne pouvait pas être pire, voila qu'ils étaient en train de le supplier de revenir.

Comment je vais faire pour me débarrasser de lui moi maintenant ?

Il tourna sa tête vers moi en levant les sourcils, de façon à me demander si oui ou non il reviendra. Je lui lance un regard dur puis souffle pour exprimer mon mécontentement.

A cet instant un sourire en coin fit son apparition au creux de ses lèvres. J'avais la net impression qu'il adorait m'énerver, et en tout cas ça fonctionné.

- Bien sûr que je reviendrais, dit-il en se retournant vers les enfants.

Tous 2 se mis à sourire puis se jetèrent dans ses bras.

Bon sang mais il les avaient ensorcelés ou quoi ?

- Bon ça suffit, allez vous laver les mains on va bientôt passer à table, dis-je dans le but d'arrêter leur accolade.

Après qu'ils aient dit au revoir à monsieur Volkov, ils se précipitèrent dans la cuisine. Je m'empresse donc d'aller vers la porte d'entrée, faisant signe à mon professeur qu'il était l'heure de partir.

Une fois devant la porte je ne pu m'empêcher de lui frapper l'épaule.

- Aïe, dit-il faisant mine de frotter la zone frappée.
- Qu'est ce qui vous a pris de leur assurer que vous reviendrez ?
- Et pourquoi pas ?

Je me mis de nouveau à souffler avant de continuer :

- Parce que maintenant ils vont attendre chaque jour que vous reveniez et c'est moi qui vais devoir leur dire que ça n'arrivera plus.
- Pourquoi voulez vous leur dire ça ?
- Parce que vous ne remettrez pas les pieds ici monsieur Volkov.
- Et qui en a décidé ainsi ? Vous ou moi ?

Il était hors de question qu'il revienne, premièrement parce que je ne voulais pas que les enfants s'attachent à lui. Il continuera peut être de venir les premières semaine, mais il arrêtera au bout d'un moment, il finira par se lasser, sauf qu'à ce moment là les petits seront déjà attachés à lui. Ils ont déjà beaucoup trop souffert au départ de maman et je ne veux pas que ça se reproduise.

Et deuxièmement parce qu'il est mon professeur et que se pointer chez son élève est une situation plus qu'inapproprié.

Je ne comprend même pas pourquoi est ce qu'il ne résonnait pas comme moi.

Bon sang je n'imagine même pas les rumeurs qui pourrait circuler au sein du campus si ça venait à se savoir.

- J'ai promis à ces 3 petits bouts que je repasserais, et je compte bien honorer ma promesse Mlle Stones, dit-il en sortant de la maison.

Je le regarde s'éloigner, ne sachant pas quoi répondre.

- Sachez que je pensais vraiment ce que je vous ai dit tout à l'heure et retenez aussi que je suis un homme de parole, quand je dis quelque chose je le fais, dit-il en sortant son téléphone, sûrement dans le but d'appeler un taxi puisqu'on était venue avec ma voiture.

Faisait il référence au moment où il m'a dit qu'ils nous aiderait ? Peu importe, même si c'était le cas je n'en croit pas un mot.

Personne ne peut nous aider et personne dans cette famille n'a besoin d'être aidé.

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