why us ?

chapitre 16

La journée avait était plus que longue.

Je ne sais si ce sont les cours d'aujourd'hui qui étaient particulièrement ennuyants ou si c'est à cause de mon manque de sommeil, mais j'avais passée ma journée à m'endormir au beau milieu des cours.

Entre la fac, les jobs tout au long de la semaine et les gosses, je ne trouvais plus vraiment le temps de me reposer.

Melinda ne fait que me répéter que j'en fais trop, que je devrais au moins lâcher un des jobs pour tenter de me reposer davantage, mais ce n'était pas possible.

Je ne pouvais pas travailler à temps plein à cause de la fac alors je m'arrangeais pour faire des heures supplémentaires dès que possible, même si ça voulait dire dormir seulement 3h par nuit.

Mais je pouvais encaisser, tant que l'argent rentre tout va bien.

Une fois les cours finis, je me dirige épuisée vers le parking. J'avais hâte de rentrer à la maison, histoire de me reposer mais ça n'allait pas être pour tout de suite.

Ce soir j'étais censée me rendre chez une famille du voisinage pour donner des cours particuliers à leur fils. J'étais payée 100€ pour 2h alors c'était avec plaisir que j'allais m'y rendre.

Mais alors que je cherchais mes clés dans mon sac, j'aperçu un homme sortir de derrière ma voiture.

Il faisait presque nuit alors j'eu du mal à distinguer son identité, c'est quand il se mit à avancer que je le reconnu.

- Putain Franck tu m'as fais peur, dis-je en mettant la main sur mon coeur.
- Désolé, j'attendais juste que tu arrives.
- Tu peux pas venir toquer à la maison comme toute personne lambda au lieu de te cacher comme un fugitive derrière ma bagnole ?
- J'étais plus prêt de ta fac, dit-il en se grattant la tête.
- Bon qu'est ce que tu veux ? crachai-je.

J'étais pressée et discuter avec Franck était vraiment la dernière chose sur ma liste de chose à faire.

- Je voulais savoir si tu...
- Te fatigue pas je te donnerais pas d'argent, le coupai-je connaissant son discours par coeur.
- Non, j'allais pas te réclamer d'argent.
- Wow, c'est une première, dis-je d'un ton sarcastique.
- J'ai simplement besoin d'un toit pour la nuit.

La bonne blague.

- N'y pense même pas, va plutôt demander à un de tes potes toxico, dis-je catégoriquement.
- Je leur ai déjà demandé mais ils...
- Laisse moi deviner, à eux aussi tu dois de l'argent donc ils ne te veulent plus sous leur toit ?

Il baissa la tête, sûrement gêné.

- C'est juste une nuit Alya, le temps que je trouve quelque chose.
- Me prend pas pour une conne Franck, on sait tous les 2 que tu tiendras encore le même discours d'ici une semaine.
- Bordel mais t'a aucune pitié ma parole, qu'est ce qui a bien pu t'arriver ?
- Tu es vraiment en train de me poser cette question ? dis-je d'un rire forcé.
- Bien sûr, qu'est ce qui t'a rendu sans coeur comme ça ?
- Toi Franck, c'est toi qui m'a rendu comme ça.

Un blanc se fit entendre.

Comment pouvait il même oser me poser cette question ? C'est comme s'il n'avait pas conscience de son comportement.

- Tu exagères, crache t'il, sûrement blessé par mes propos.
- J'exagère ? Tu dois être encore plus bourré que ce que je pensais dans ce cas.
- Je ne suis pas ce père horrible que tu décris Alya.

Je manque de m'étouffer avec ma salive lorsque je l'entend prononcer ces mots.

- Tu as raison, c'est vrai qu'être un père formidable se résume à abandonner ses enfants et les laisser se débrouiller seul, dis-je sur un ton sarcastique.
- Alya...
- C'est vrai que laisser sa fille aînée s'occuper seule de ses frères et sœurs et enchaîner 3 boulots pour les nourrir c'est être un père responsable, dis-je en m'approchant de lui.
- Arrête.
- Oh et j'oubliais, c'est vrai que dépenser l'entièreté de son fric dans l'alcool au lieu de payer les factures de la maison où vivent tes enfants c'est être un père responsable.
- ÇA SUFFIT.