chapitre 22

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Bien sûr il n'avait pas été en mesure de nous préparer un plat digne de ce nom, les placards étant essentiellement composés de paquet de pâtes et de riz.

J'avais de la chance que les petits ne soient pas compliqués pour ce qu'il s'agit de la nourriture, sinon j'aurais été dans de beau draps.

Une fois la table mise, les enfants prennent place et se mirent à discuter avec monsieur Volkov.

Jake, comme ils adoraient l'appeler.

Une fois Tommy installait dans sa chaise avec son bavoir autour du cou, je pris place à côté d'Eliott.

- Jake toi aussi t'a des frères et sœurs ? demande Mia.

Monsieur Volkov posa son regard sur Mia et lui sourit.

Étrangement, je pouvais discerner de la tristesse dans ses yeux, mais je ne comprenais pas d'où elle venait.

- J'avais un frère, dit-il d'une voix faible.

Oh.

Je crois que je viens de comprendre d'où elle venait finalement.

- Avais ? enchaîne Eliott
- Ça suffit, chuchotai-je en direction des 2 petits pour qu'ils arrêtent d'être intrusifs.
- Ce n'est rien, ajoute monsieur Volkov en levant sa main.

Il se repositionne sur sa chaise de façon à mieux regarder Mia et Eliott.

- J'avais un frère qui avait ton âge bonhomme, dit-il en s'adressant à Eliott. On avait 5 ans d'écart et c'était moi l'aîné. Il est mort quand j'avais 17 ans.

Un blanc se fit entendre après sa révélation, plus aucun bruit ne résonnait dans la pièce.

Je le regarde en entrouvrant la bouche, ne sachant pas quoi dire.

Je n'imagine même pas comment ça a du être dur pour lui, la peine qu'il doit ressentir, perdre son frère...

Mon dieu, je ne sais même pas si j'y survivrai.

Son regard était comme vide, j'avais l'impression qu'il était en train de se remémorer les souvenirs qu'il avait avec son frère.

Puis il revient à lui en secouant sa tête et repose son regard sur nous, nous n'avions pas prononcé un seul mot, ne sachant pas quoi dire.

J'étais restée là, à la regarder.

- Ne faites pas cette tête la voyons, dit-il en rigolant.

Et puis d'un coup, Mia se leva pour lui courir dans les bras.

Elle lui fit un câlin avant d'ajouter :

- Quand maman est morte, Alya nous faisait toujours de gros câlins qu'elle appelait « câlins pansement », tu veux un câlin pansement ?

Il se mit à sourire avant de tourner la tête vers moi.

Je lui souris en retour.

- Bien sûr que je veux un « câlin pansement » dit-il en me lançant un regard amusé.

Il porta Mia sur ses genoux avant que celle-ci n'enroule ses bras autour de son torse et l'assène de bisous sur la joue.

Après la mort de maman, ils n'ont que rarement quitté ma chambre, on été collés tous les 4 et ne bougions plus de la journée. C'était l'époque où je ne savais pas encore vraiment comment m'y prendre pour élever 3 gosses qui étaient maintenant orphelins. Puis j'ai décidé qu'on s'étaient assez apitoyés sur notre sort et qu'il était temps de reprendre notre vie. Je ne voulais pas qu'ils passent à côté de leur enfance, qui avait déjà était assez dur comme ça.

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