chapitre 18

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- Oh mon dieu mais qu'est ce qui s'est passée, s'écria Melinda en voyant l'état de mon visage.

Je venais tout juste de rentrer à la maison, par chance les enfants ne m'avait pas entendu rentré, mais Melinda si.

- C'est rien t'en fais pas, dis-je en la dépassant pour me rendre dans la salle de bain.

Avant que je ne puisse avancer davantage, elle m'attrape le bras pour me forcer à lui faire face.

- Qui ta fait ça ?!

Je soupire en lui faisant signe de parler moins fort, je ne voulais pas inquiéter les petits.

- J'ai juste eu une légère altercation avec Franck, dis-je en me détachant de sa prise.

Une fois arrivé dans la salle de bain je commence à chercher des anti-douleurs, j'avais un mal de tête insupportable.

En levant la tête je me mis à observer mon visage dans le reflet du miroir.

C'était vraiment pas beau à voir.

Ma pommette était ouverte et mon œil commençait lui aussi à virer au bleu.

Je m'empresse de changer le pansement et en prend un plus gros histoire de cacher les bleus qui commençaient à apparaître.

- Je vais tuer cet enfoiré, ajoute Melinda en me regardant dans le miroir.

Elle était adossée sur le mur derrière moi, l'expression avec laquelle elle me regardait était un mélange entre la colère et la tristesse.

- Et ça va je vais bien, c'est superficiel t'en fais pas, dis-je en lui adressant un sourire qui se veut rassurant.
- N'empêche que je vais le tuer, crache t'elle.
- Quelqu'un a déjà faillit s'en charger t'en fais pas.
- Qui ça ?
- A ton avis, dis-je en plaçant le pansement sur mon visage.

Son visage passa de l'expression triste à heureuse en moins de 2 secondes.

- Ton prof sexy ?
- Tu veux bien arrêter avec ça.
- Tu peux pas dire le contraire, il est sexy !!!

Je lève les yeux au ciel puis secoue la tête avant de me tourner vers elle.

- Stop !!! dis-je en plaçant mon doigt sur son torse en riant.
- Il t'a défendu comme dans les films ?

Je pouffe avant de quitter la pièce.

- À vrai dire j'ai surtout cru qu'il allait le tuer.
- Mmhh se...
- Si tu prononce encore une seule fois le mot sexy je t'assure que je te vire de cette maison.
- Ok ok, dit-elle en levant les mains au ciel.

J'arrive dans la cuisine et tombe nez à nez sur Eliott.

- Ton visage... dit-il apeuré.
- Ça va bonhomme c'est rien, je me suis juste pris une porte, dis-je pour le rassurer.
- Ouais, ton idiote de soeur est vraiment pas douée, ajoute Melinda, sans doute pour donner un peu de crédibilité à mon histoire.

J'embrasse Eliott sur le crâne puis le dépasse pour aller vers le frigo, la où se tenait Melinda.

- N'en fait pas trop, lui chuchotai-je à l'oreille.

                                      -

Je me doutais qu'Eliott aurait du mal à me croire, avec Mia c'était passé ni vu ni connu et elle était vite passée à autre chose.

Mais Eliott est plus grand et plus attentif alors ça devenait de plus en plus compliqué de lui mentir, mais il c'était contenté d'acquiescer tout en gardant cet air sceptique.

- On mange quoiiii ? dit Mia en grimpant sur mes genoux.
- J'ai commandé des pizzas, ça devrait pas tarder à arriver, répond Melinda.

Je lui lance directement un regard froid.

- Tu n'aurais pas du, il y a des restes dans le frigo.
- Je ne t'entend pas, dit-elle en s'éloignant dans la cuisine faisant mine de plaquer ses mains sur ses oreilles.

Je n'aimais pas qu'elle commande à manger, non seulement parce que ça me gênait qu'elle paye pour nous, mais surtout parce que moi j'avais rarement l'occasion de le faire.

On était constamment dans le rouge, même en début du mois.

J'avais déjà pensé à vendre la maison pour aller vivre dans un endroit plus abordable et dont j'aurais les moyens de payer.

Mais c'était la maison de maman, la maison où on avait tous nos souvenirs avec elle, la maison où on avait tous grandis...

Alors non, il était impossible que je la vende, même si elle pourrait nous rapporter un paquet d'argent.

Et Dieu sait qu'on en à besoin.

Melinda nous aider énormément, non seulement elle gardée continuellement les petits en mon absence mais elle m'aider aussi financièrement.

« Je vis seule alors j'ai pas besoin de tout cet argent, vous si alors accepte et me fait pas chier » ne cesser t'elle de répéter.

J'ai depuis le début pensé qu'elle était notre ange gardien.

Envoyé par maman.

                                       -

Il était 22h, Melinda était encore à la maison et je venais tout juste d'envoyer Eliott au lit, Tommy et Mia dormaient déjà depuis bien longtemps.

On était enfin tranquille.

J'adore mes petits bouts, mais c'est dés lors qu'ils sont tous couchés que je me rend compte que j'apprécie vraiment le silence.

Une fois affalée sur le canapé Melinda se tourne vers moi, posant son coude sur les coussins.

- Allez raconte maintenant qu'on est seules.
- Raconter quoi ?
- Avec monsieur se... enfin ton prof, dit-elle en se rattrapant.
- Y'a rien à raconter, il a bien faillit étrangler Franck et m'a ensuite accompagnée à l'infirmerie, c'est tout.
- Et Franck ? Il est partit sans broncher après ?
- Il est parti aussi vite que moi quand tu me dis que monsieur Volkov est sexy.

On se mit toute les 2 à rire à gorge déployée.

- Par contre, y'a eu un truc bizarre avec lui que j'ai pas su expliquer, dis-je en buvant mon verre.
- Bizarre comment ?
- J'en sais trop rien, quand on a commencé à parler de ce que Franck m'a fait il a dit « elle » au lieu de « il ».
- Il a fourché, ça arrive à tout le monde.
- Non c'est autre chose, c'était... comme si il se parlait à lui même.
- Comment ça ?
- J'en sais rien, j'ai l'impression qu'il a vécu quelque chose, mais je sais pas quoi.
- Toi et tes impressions je te jure.

Je me mis à sourire avant de poser mon verre sur la table basse.

- Bon, je suis fatiguée alors je vais monter me coucher, finis la bouteille si tu veux, dis-je en me levant.
- Non il est tard je vais rentrer aussi, dit-elle en me suivant.

Je la pris dans mes bras et la raccompagne jusqu'à la porte.

- Fais attention en rentrant.
- Meuf j'habite littéralement juste au bout de la rue, c'est pas ce soir que je vais mourrir stresse pas. 

Je lui frappe l'épaule en riant de plus belle.

- Bha quoi on sait jamais ?

Une fois partie, je ferme la porte puis éteint les lumières et monte directement me coucher. Au moment d'ouvrir ma chambre je vis une silhouette allongée en plein milieu de mon lit.

Mia...

Je souris avant de délicatement la pousser sur le côté pour avoir ne serait-ce qu'un peu de place pour m'allonger.

Une fois installée, elle se colle directement à moi puis j'ouvre mes bras pour l'enlacer.

- Dors bien ma princesse, chuchotai-je en embrassant sa tempe.

Elle se mit à ronfler au creux de mes bras et je mis à peine 2 minutes à en faire de même.

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