Chapitre 17

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Le chapitre devait sortir demain, mais j'attends patiemment mon tour pour me faire charcuter le genou alors, pour éviter de m'ennuyer comme un rat mort, voici un petit chapitre en avance (dommage, mon chirurgien n'est pas comme axelle mais chauve avec la cinquantaine ! )

Putain, c'est quoi ce bordel, jura Axelle une inquiétude dans la voix.

Elle se plaça sur la bande d'arrêt d'urgence, sortit rapidement de sa voiture et se dirigea vers le cœur de l'accident, une vague d'appréhension sur le visage. Il y avait deux voitures embouties contre cette même bande, l'une était à l'envers ce qui n'annonçait généralement rien de bon. L'autre était bien moins amochée, elle avait dû percuté la première voiture après avoir beaucoup freiner. Elle appela directement le 15. Il fallait que les potentielles victimes soient prises en charge le plus rapidement possible.

- Dr. Stevens, CHU de Strasbourg, il y a eu un accident impliquant deux voitures sur la départementale 52 à hauteur du parc de l'Etoile. Il y a trois victimes mais je ne connais ni la gravité des blessures, ni les circonstances de l'accident pour le moment.

Elle se rendit devant le premier véhicule et une dame s'en extirpa, à plat ventre, le visage paniqué. Physiquement elle semblait aller bien, mais sans un vrai examen, il valait mieux qu'elle ne bouge pas.

- Mon mari... il... il ne respire plus.

- Ne bougez pas madame, je suis médecin je vais ausculter votre mari, asseyez vous ici et ne bougez plus jusqu'à l'arrivée des secours d'accord ? Vous avez peut-être des lésions internes et bouger ne fera que les accentuer. De toute façon, c'est bien trop dangereux avec la circulation qu'il y a, restez bien derrière la bande d'arrêt d'urgence

Dans l'autre voiture, elle constata que la conductrice était inconsciente elle aussi. Elle avait visé juste, ça n'annonçait vraiment rien de bon.

Juliette se tenait figée à ses côtés, ne sachant quoi faire. Elle voyait ces deux voitures fumante, le sang sur le visage de la femme. Heureusement, il n'y avait pas trop de circulation à cette heure de l'après midi, elle fut tirée de ses pensées par la voix d'Axelle

- Ju, j'ai un kit de premier secours dans le coffre tu peux me le chercher s'il te plaît ? Et mon stéthoscope aussi.

Juliette acquiesça et se dirigea au pas de course vers le véhicule. Elle attrapa le kit et le lui tendit. Axelle s'attacha rapidement les cheveux puis s'allongea à côté de la fenêtre brisée côté conducteur, là où l'homme était allongé. Elle fit passer ses bras soigneusement dans la fenêtre tout en évitant les morceaux de verre et ausculta l'homme inconscient, il avait un débris de métal dans le thorax au niveau du cœur. Merde ! Quel pourcentage de chance avait-il de se prendre un débris à cet endroit. Elle plaça son stéthoscope sur le torse de l'homme en fermant les yeux pour se concentrer sur les différents sons qu'elle entendait. Elle s'extirpa de la voiture et se dirigea l'air grave, vers l'autre véhicule. Elle s'arrêta près de Juliette et lui chuchota à l'oreille.

- Son cœur bat de manière très irrégulière, il risque de mourir si je ne fais rien. Il y a sûrement une hémorragie au niveau de la veine cave de ce que j'ai entendu. Je vais vite ausculter l'autre personne, viens avec moi.

- D.. D'accord.

Elle essaya de rassurer Juliette le plus possible, lui disant que si c'était trop difficile, elle pourrait attendre dans la voiture que les secours arrivent. Mais Juliette n'était pas comme ça. Il y avait un accident, des victimes, elle voulait être utile, elle voulait aider. Elle suivit donc Axelle qui posa une grande compresse sur la poitrine de l'homme. Sa femme étant en état de choc, elle n'aurait pu l'aider à soigner son mari. Elle se tourna donc vers Juliette et lui demanda de placer ses mains sur la compresse et surtout, d'appuyer en continu pour éviter qu'il ne se vide de son sang. Comment sait-elle ce qu'a cet homme juste en écoutant son coeur, c'est dingue ! se dit Juliette. Elle se retrouvait donc allongée sur le goudron, du verre partout autour d'elle et les mains posées sur une plaie béante.

A coeur perduWhere stories live. Discover now