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Isis se retourne dans le lit en gémissant, il fait froid. Elle s'empresse de tirer un peu plus la couverture pour s'emmitoufler dedans mais cela n'est pas suffisant. Elle finit par se rapprocher du centre du lit en espérant trouver le corps brûlant de Pierre. Le jeune homme est absent puisque ses doigts ne touchent que le drap vide et froid.
Elle soupire en se tournant vers l'opposé, elle met quelques secondes à trouver l'interrupteur de la lampe de chevet et une fois chose faite, ses yeux se plissent face à la lumière venant éclairer la chambre. Une migraine s'empare de son crâne tandis qu'elle constate que le pilote est bien absent.
Isis commence à paniquer un court instant avant de noter que Joyce est également absente. Elle devine aussitôt qu'il est parti la promener et cela suffit à la rassurer qu'il n'a pas fui devant son comportement de la veille. Elle se pince les lèvres en se sentant minable, encore plus en sachant que les conséquences sont une gueule de bois que même une douche ne parvient pas à calmer
La brune se traîne jusqu'à la cuisine, son mal de crâne est intense et elle s'empresse de se servir un verre de jus d'orange. Elle se laisse tomber sur l'un des tabourets et immédiatement, elle plonge la tête dans ses bras en soupirant encore.
Elle ne serait combien de temps elle reste ainsi en espérant que sa douleur disparaisse par miracle. Elle n'a même pas la force de relever la tête en entendant la porte d'entrée s'ouvrir, elle n'entend que la voix suave de Pierre qui résonne :
- Arrête de tirer louloute, laisse-moi le temps de te détacher.
Et quelques secondes plus tard, Isis sent deux pattes se poser sur ses genoux. Elle baisse les yeux sur la golden retriever qui s'appuie sur son corps pour pouvoir tenir sur ses pattes arrières. Sa truffe humide frôle le visage de Isis qui sourit doucement en venant caresser ses poils fauves.
- Tu m'as abandonnée ce matin, soulève-t-elle d'une voix basse.
- Tout de suite dans l'excès, glisse Pierre amusé en s'approchant. Elle m'a accompagné pour aller à la pharmacie, tiens bois ça.
Le pilote lui tend un verre d'eau ainsi qu'un sachet d'aspirine qu'elle s'empresse d'avaler. Une fois son verre reposé sur la table, Isis pivote sur son tabouret pour faire face à son compagnon. Elle n'a pas besoin de parler que les bras de ce dernier se referment immédiatement sur elle. Sa tête se dépose sur son abdomen tandis que Pierre l'étreint avec douceur.
- Je me sens minable, soupire-t-elle.
Pierre ne répond rien, sa main effectue des aller-retours dans son dos pour la rassurer que ce n'est pas bien grave. Il dépose ses lèvres sur son front au niveau des petites mèches de son cuir chevelu et ce simple geste suffit pour que les larmes humidifient les joues de la brune.
- Désolée pour hier soir...
- Pour hier soir quand je t'ai cherchée ou pour très tôt ce matin quand tu t'es endormie comme une merde ou bien pour les deux ? questionne-t-il avec amusement.
