Chapitre 8

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Une semaine

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Une semaine. Ça fait une semaine que j'ai la boule au ventre dès que je sors de mon appartement et que je crains de tomber sur Yann. Mais heureusement, je ne le croise plus.

Malheureusement, ce qui me perturbe le plus, c'est que je ne croise plus Alex non plus.

L'idée qu'il soit mort n'arrête pas de tourner dans ma tête. Est-ce que... Mon Dieu, est-ce que j'ai tué Alex ?

Non. Non, c'est impossible. Yann est son ami, il n'aurait pas pu le tuer, mais... Et s'il l'avait fait malgré tout ?

J'ai commencé à chercher un nouvel appartement, mais j'ai vite renoncé en comprenant que je n'avais pas l'argent : mon premier mois de loyer et ma caution m'empêchent même d'y penser. Ça ne servirait à rien. Je vais donc devoir prendre sur moi et me cacher.

En tout cas, c'est ce que je pense faire encore quelque temps. Ils finiront bien par m'oublier : je suis entrée dans leur vie il y a seulement deux semaines... Ils m'ont peut-être même déjà oubliée.

Mais plus les jours passent et plus je sens mon cœur se fendiller dans ma poitrine. J'entends Yann à travers le mur. Je le vois rentrer chez lui à travers le judas. Je sais qu'il est là, mais... Alex non. Jamais.

Alors, je finis par péter un plomb. Si je dois crever, je crèverai en ayant fait de mon mieux ! En suivant mon instinct et mon pauvre cœur !

Mes coups contre la porte résonnent dans tout l'immeuble et font trembler le bois qui semble fragile. Il craque et bouge trop, mais finalement, quand elle s'ouvre, je n'y pense plus.

Yann me regarde en arquant un sourcil, la musique à fond derrière lui. Je l'ai vu rentrer il y a une heure et il était seul, depuis, personne n'est venu alors je sais qu'il n'est pas en pleine soirée, même si la musique m'y aurait fait croire.

Quand il me découvre devant lui, il paraît un peu surpris, mais finit par esquisser un sourire tout en croisant les bras sur sa poitrine. Je réalise qu'il est torse-nu quand ses muscles se gonflent devant mes yeux et je dois détourner le regard pour rester concentrée. Sale Viking.

— Bonsoir, Cléa, que puis-je pour toi ?

— Où est Alex ?

Je repose mon regard sur lui et tente de rester la plus sérieuse possible, alors qu'il esquisse un sourire.

— Si tu es plus intéressée par mon colocataire, il suffisait de me le dire, même si ça me blesse un peu.

— Où il est ?

— Il te manque ?

Je plisse le regard et le fusille, alors qu'il laisse échapper un petit rire. Puis, comme si de rien était, il se retourne et m'abandonne là.

Je ne le laisse pas croire qu'il a gagné et le suis jusqu'à claquer la porte derrière moi. Mauvaise idée, puisqu'elle craque et je découvre alors la légère fissure au milieu du bois. Merde. Est-ce qu'ils se sont battus jusqu'à en briser la porte ?

Black Bikers, Tome 6 : La panthère dévouéeWhere stories live. Discover now