À Whitesboro, les Black Bikers ont toujours été la loi.
Cléa Dumphreys et Alexander Swan se sont rencontrés par hasard et ont vu leur relation évoluer au fil des jours et des semaines pour devenir l'un des couples les plus mythiques de Whitesboro.
D...
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— Vas-y.
Il secoue la tête et range son portable.
— Non.
— Yann, sérieusement, ça ne me dérange pas ! Vas-y, de toute façon, je suis crevé alors je vais aller dormir !
— Non.
Je roule des yeux tout en fermant le carton de donuts qui est maintenant vide. Je soupçonne Cléa de les avoir achetés et ça me fait plaisir malgré tout.
— Oh, allez, tu ne vas pas arrêter de vivre à cause de moi ! Tu as le droit de t'amuser ! Ce n'est pas parce que je suis une merde que tu dois rester avec moi alors qu'il y a soirée à la Géhenne ! Tout le monde t'attend !
— Tu n'es pas une merde, siffle-t-il.
J'arque un sourcil quand je le vois retenir sa main de me taper l'arrière de la tête. C'est étrange. Normalement, il m'aurait donné une claque sans réfléchir, mais il vient de se corriger.
— Peu importe, je n'irais pas. Je ne veux pas te laisser seul alors que tu viens de rentrer !
J'arque un sourcil et penche la tête sur le côté.
— Tu ne veux me laisser seul parce que je viens de rentrer ou parce que tu as peur que je prenne de la drogue dès que tu auras le dos tourné ?
Il me fusille du regard et secoue la tête.
— Ça n'a rien à voir. Tu rentres enfin, je ne vais pas partir parce que Damian me propose une soirée à la dernière minute ! Je m'en fous, je n'irai pas.
— Tu ne vas pas arrêter de vivre pour moi, Yann, tu le sais, hein ? Je sais que je ne dois pas m'approcher des soirées pendant quelque temps, pour ne pas me laisser tenter, mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas le faire non plus.
Je pose ma main sur son épaule et la presse en lui envoyant un sourire.
— Je vais bien. Je vais aller dormir de toute façon, alors tu peux y aller. Vraiment. Ça me ferait encore plus chier que tu rates une bonne soirée à cause de moi.
— Je ne veux pas te laisser seul.
— Je sais, mais si je vais au lit, tu vas faire quoi toi ? Regarder la télé ? Alors que tu pourrais aller à la Géhenne ? Sérieusement ?
— Oui.
J'esquisse un petit rire. Ce con est buté et trop loyal pour y aller, alors il va falloir que je trouve quelque chose d'imparable. Je ne veux pas qu'il s'empêche de vivre à cause de moi. Si je l'habitue dès le début à rester avec moi, il ne sera pas lui-même, il sera malheureux.
Yann a besoin d'être au cœur de la foule pour se recharger, il a besoin de bruit, de musique, de rire et de baise. Et ça, ce n'est clairement pas moi qui vais l'aider pour ça. Il va devoir aller chercher son réconfort ailleurs, parce que, bien que je l'aime plus que quiconque, c'est clairement de l'amour fraternel. Alors, s'il veut baiser, il va devoir aller chercher plus loin.
