Black Bikers, Tome 6 : La panthère dévouée

Épilogue

Les grands yeux de ma fille m'attendrissent alors que je termine de lui raconter l'histoire d'amour de sa mère et moi. Après avoir retiré toutes les séquences où sont mentionnées la drogue, le sexe, les meurtres et la violence... L'histoire paraît tout de suite encore plus mignonne, alors je comprends les étoiles qui brillent dans ses yeux.

— Et voilà comment maman est tombée amoureuse du plus bel homme de la Terre, conclus-je.

Cléa n'hésite pas avant de me donner une claque à l'arrière de la tête et de rouler des yeux. Depuis le début de l'histoire, j'ai dû me prendre une trentaine de claques. Je pense donc que j'aurai un bleu dès demain.... Pas très sexy d'avoir un bleu dans la nuque.

— Et après ? Quand tu as rencontré mamie ? s'enquit Sacha.

Un petit rire m'échappe au souvenir de notre première rencontre.

— Elle m'a évidemment adoré. C'est même moi qui lui ai offert sa moto !

— C'était un cadeau groupé, marmonne Cléa.

— C'est moi qui l'ai choisi.

Cléa roule des yeux sans rien ajouter alors que je souris innocemment.

— Et après ? Avec tonton ? Vous avez habité longtemps ensemble ?

— Je suis resté dans l'appartement avec tonton pendant encore un an, avant d'officiellement déménager dans l'appartement de maman. Puis, on a décidé d'acheter la maison deux ans après. Et après on s'est mariés, puis tu es arrivée et voilà !

Elle sautille sur le canapé avec un grand sourire et hoche la tête.

— Et tata ?

— Tata est revenue vivre ici et a rencontré tonton Keir, avant qu'ils ne déménagent à Seguin. Tu te rappelles Seguin ?

Elle hoche la tête et sourit.

— Oui !

— Tu aimes bien aller là-bas, hein ?

— Oui ! Ils ont plein d'animaux. J'aime bien faire du cheval avec tonton Niles.

— On pourra y retourner aux prochaines vacances, si tu veux.

— Ouiii !

Elle sourit en prenant sa mère dans ses bras et je les presse contre moi en déposant un baiser sur le front de chacune.

— Et maintenant... Il est l'heure d'aller dormir !

— Noooooon !

Elle commence à vouloir s'échapper de nos bras alors que Cléa éclate de rire en la serrant plus fermement.

— Tu es un vrai petit diable, quand tu veux, sourit-elle en déposant plein de baisers sur son visage. C'est l'heure de faire dodo ! On a parlé trop longtemps, regarde l'heure qu'il est !

Lorsqu'elle pointe l'horloge et qu'elle découvre qu'il est plus de vingt-trois heures, Sasha a le mérite de soupirer en abandonnant.

— Bon, d'accord... Mais alors, vous me raconter une histoire pour m'endormir, marmonne-t-elle.

Cléa rit en hochant la tête alors que je me lève pour les suivre jusqu'à l'étage. Sasha se lave les dents avant de plonger dans son lit dans lequel on la rejoint pour lui lire un de ses albums préférés. Puis, quand elle s'endort finalement, je jette un regard vers Cléa et lui sourit.

— C'est drôle... murmure-t-elle en caressant les cheveux de notre fille endormie. Ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de nos débuts. J'avais oublié à quel point tu étais un con avant notre rencontre.

Je dois étouffer mon rire dans ma main pour ne pas réveiller Sasha alors que Cléa me fait un clin d'œil amusé et se lève du lit.

Je la suis en continuant de taire mon rire et finis par fermer la porte derrière moi.

— Hé ! « Con », c'est peut-être un peu exagéré !

— Ah oui, tu trouves ? Je pense que c'est justement trop gentil. Tu devrais me remercier, grâce à moi, tu es devenu un homme incroyable.

— Je suis incroyable ? m'amusé-je.

— Grâce à moi !

Je joue avec mes sourcils jusqu'à la faire éclater de rire.

— Tu as dit que j'étais incroyable ! chantonné-je.

— Je retire ce que j'ai dit !

Elle commence à s'éloigner de moi en riant, mais je la rattrape pour la plaquer contre mon torse en la soulevant du sol.

— Je suis incroyable, je suis incroyable...

Elle rit en posant sa main sur ma bouche pour me faire taire, mais ça ne m'empêche pas de continuer à chantonner contre ses doigts. Jusqu'à ce qu'elle se retourne en riant et retire ses mains pour déposer ses lèvres sur les miennes.

— Bon, d'accord, tu es incroyable. Maintenant... ferme-la.

— Attends, faut que j'envoie dans le groupe WhatsApp des présidents que ma femme vient de dire que je suis incroyable !

Elle éclate de rire en me sautant dessus alors que je sors mon portable de ma poche, mais avant que je ne puisse rédiger mon message, elle le jette dans un coin et attrape mon visage.

— Et moi alors, au fait ? Je ne suis pas incroyable ?

— Mouais...

Elle me donne un coup derrière la tête alors que j'éclate de rire.

— Évidemment que tu l'es, mon ange. Moins que moi, mais quand même...

Elle rit encore plus fort et dépose ses lèvres sur les miennes pour un tendre et doux baiser.

Mais avant qu'on ne puisse l'approfondir, un bruit attire notre attention et lorsque nous tournons la tête... Sasha ouvre sa porte, les yeux fatigués et les cheveux décoiffés.

— Maman... Papa... Vous êtes encore plus bruyants que tonton Yann. Allez-vous coucher maintenant, vous m'empêchez de dormir !

Une fois dit, elle nous lance un dernier regard noir avant de claquer la porte.

Aussitôt, nos éclats de rire résonnent dans le couloir, mais nous devons les étouffer pour ne pas provoquer la nouvelle colère de notre fille.

— C'est bien ta fille, marmonné-je en la portant jusqu'à notre chambre.

— Hé !

— Quoi ? À venir nous emmerder parce qu'on fait du bruit la nuit, c'est bien ton genre !

— Et c'est bien ta fille à faire référence à Yann en pleine conversation alors qu'il n'a rien à y faire !

Je ris alors qu'on arrive enfin dans la chambre et ferme la porte derrière nous. Puis, je la dépose sur le sol et plonge mon regard dans le sien.

Un sentiment d'amour et de sérénité m'enveloppe alors qu'elle me sourit en caressant mes joues.

— C'est bien notre fille...

Son sourire s'accentue et elle hoche la tête. Tandis que Cléa est celle qui m'a sauvé et qui continue de me rendre heureux, Sasha est celle qui me guide chaque jour à travers l'ombre pour retrouver mon chemin. Celui de la maison.

— Ouais... Notre fille.

Ma femme, ma fille, ma famille et ma vie.

Mon ange et mon étoile. 

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