Chapitre 26

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Mon corps est lourd

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Mon corps est lourd. Je suis plongé dans un sommeil profond et je ne sens rien autour de moi, jusqu'à ce qu'une petite lumière me brûle la rétine. Pourtant, je sens que ce n'est pas la réalité.

Il fait sombre, et pourtant, je vois tout autour de moi. L'atmosphère est étrange, je ne comprends pas où je suis et lorsque je me redresse et regarde, il n'y a rien.

Rien qu'un vide.

Je sens que je rêve, je le comprends assez rapidement, mais je n'arrive pas à en sortir. L'atmosphère est lourde, ce n'est pas un rêve comme les autres, je me sens soudainement étouffé.

Mon corps me gratte, me démange, comme si des milliers de bêtes courraient sous ma peau. Merde, ça recommence.

La drogue.

J'ai chaud, j'ai froid, j'ai faim et j'en meurs d'envie. J'en ai besoin.

L'ombre devant moi s'efface et en relevant la tête, je me retrouve au cœur de la Géhenne. Je suis entourée de filles, de Yann et des gars. La musique vibre dans ma poitrine et insuffle du mouvement dans mes jambes.

Je danse.

Une des filles autour de moi se colle à mon corps, me caresse et me sourit. Je ne la reconnais pas. Son visage semble vide, froid, flou... Son sourire n'a pas de chaleur. Je me sens loin de tout ça.

Mais je danse avec elle, parce qu'elle m'offre son temps et son corps. Elle attend quelque chose de moi et j'aime ça. J'ai besoin de lui prouver que j'en vaux la peine l'espace d'une nuit.

Je sais qu'au réveil, je partirai, parce qu'elle ne veut pas vraiment me connaître. Elle veut mon titre, mon cuir et mon corps. C'est tout. C'est ce que je suis.

Un Black Bikers.

Les filles, c'est ça qu'elles veulent chez moi. Elles n'attendent rien de plus. Je ne suis qu'une façade pour leur permettre de briller quelques heures.

Personne ne m'aime pour ce que je suis vraiment.

Elle se frotte contre moi, glisse ses mains dans mes cheveux et lorsqu'elle relève la tête, son nez est couvert d'une poudre blanche. Son regard vitreux se plante dans le mien et elle me sourit, les lèvres tremblantes.

— Tu en veux ?

Sa voix me paraît lointaine et pourtant, elle résonne en moi. Elle tape dans ma tête et brûle mon âme.

— Non.

Son rictus me blesse, alors qu'elle enroule ses bras autour de ma nuque et laisse sa tête tomber en arrière pour laisser échapper son éclat de rire.

— Tu n'en veux pas ?

Elle secoue la tête et la redresse pour planter son regard dans le mien.

— Qui es-tu si tu n'en prends pas ?

Black Bikers, Tome 6 : La panthère dévouéeМесто, где живут истории. Откройте их для себя